5 raisons de manger moins de viande
Nous entendons déjà crier au scandale les accros au jambon, salami et pastrami. Pourtant, diminuer notre consommation de viande est un geste plus que sensé. La rédac’ vous partage 5 raisons qui réussiront peut-être à vous convaincre d’opter pour un p’tit tofu dans votre assiette!
C’est sûr, un bon morceau de viande cuit sur le barbecue est une tuerie. Qui ne raffole pas d’un bon porc ibérique cuit à basse température? Qui ne salive pas face à une tranche de jambon italien? Ces petits délices, certes très savoureux pour nos papilles, s’avèrent être un véritable problème écologique pour la planète.
Les 5 faits qui interpellent
- Les tracteurs et les pets de vaches, ça pollue: d’après plusieurs rapports, l’élevage est responsable de 18 % des émissions annuelles des gaz à effet de serre dans le monde.
- L’élevage intensif et industriel, le transport et l’abattage des animaux entraînent généralement d’atroces souffrances pour ces derniers. Jusqu’en 2012, une poule pondeuse disposait d’un espace équivalent à une feuille A4. Depuis, cette “chançarde” a gagné un espace supplémentaire de la taille d’un post-it!
- Alors qu’ 1 milliard d’hommes et de femmes sont en surproids, 925 millions d’êtres humains dans le monde ont faim. 70 % des terres à usage agricole sont consacrées à l’élevage et 35,5 % des céréales produites sur la planète servent à nourrir... les animaux d’élevage!
- L’eau est précieuse, or il en faut énormément pour élever les animaux. Environ 5000 litres sont nécessaires pour produire 1000 kcal de viande. Une quantité excessive par rapport à l’eau disponible.
- Manger trop de viande, c’est se mettre en danger: une consommation trop élevée de viande multiplie par quatre les risques de développer un cancer. De plus, de nombreux antibiotiques, hormones et pesticides sont utilisés dans l’élevage des animaux afin de rentabiliser au mieux l’élevage intensif. Imaginez un instant les conséquences sur notre santé...
Mais alors quelle alimentation choisir?
Faut-il pour autant dire adieu à tout jamais à ces délicieux rôtis ? Ce qui est sûr, c’est que les Belges consomment trop de viande et qu’ils doivent modifier leurs habitudes alimentaires. Selon de nombreux nutritionnistes, il faudrait, dans un régime carnivore, manger comme suit: deux jours de la viande blanche, deux jours du poisson, un jour de la viande rouge et un jour végétarien.
Prudence si vous changez de régime!
Décider de supprimer totalement les animaux de son alimentation exige de s’informer au préalable pour éviter toutes les carences qui pourraient en découler. En effet, être végétarien ne veut pas dire se limiter à manger des carottes comme un lapin. La nature regorge d’ingrédients riches en protéines et en vitamines, capables d’apporter tous les nutriments nécéssaires à une alimentation saine et équilibrée.
Les idées reçues sur la viande
La principale réaction d’un carnivore face à un végétarien qui ne mange pas de steak saignant sauce au poivre:
Mais tu as d’office un manque de protéines!
FAUX. Une fois de plus, la nature est bien faite, et le nombre d’aliments contenant plus de protéines qu’un morceau de steak vous étonnerait. Petite liste de la teneur en protéines pour 100 g afin d’illustrer ces propos:
- Soja: 37 g.
- Cacahuètes: 30 g.
- Gruyère: 27 g.
- Entrecôte de boeuf: 21g.
Le jargon du végétarisme
Appelons un chat un chat. Il existe divers régimes alimentaires aux terminologies reflétant des nuances qui s’avèrent capitales.
- Vétégarisme: le fait de ne manger aucun animal (ni viande, ni poisson).
- Pesco-végétarisme: le fait de manger du poisson, mais d’exclure la viande.
- Végétalisme: le fait de ne consommer aucun animal ni aucun produit d’origine animale.
- Véganisme: même régime que le végétalisme, sauf qu’on y ajoute le refus catégorique de toute utilisation d’un animal (pas de cuir, de laine, de soie...)
- Flexitarisme: suivre un régime végétarien en craquant de temps à autre pour de la viande.
Pour aller plus loin
Si l’envie vous prend de vous pencher plus longuement sur la question, il existe de nombreux livres intéressants à ce sujet. L’essentiel n’est pas de prouver qui a tord et qui a raison, mais plutôt de savoir se remettre en question.
- “NO STEAK” d’Aymeric Caron.
- “Faut-il manger des animaux?” de Jonathan Safran Foer.
- “Destruction massive: géopolitique de la faim” de Jean Ziegler.
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