Brussels Summer Festival: Pony Pony Run Run part en Voyage Voyage
Trois albums en dix ans, on peut dire que vous aimez prendre votre temps...
Gaétan "Tu as raison. On prend plus ou moins trois ans à faire chaque album. On est des gros fainéants! (Rires) Le précédent, on avait mis du temps à le sortir car on tournait pas mal mais on l’avait enregistré en un mois seulement. Ici, on voulait retrouver nos espaces personnels. Retrouver une autre dynamique et composer sans contrainte."
Amaël "On a vraiment voulu prendre le temps. Arrêter de tourner pour prendre le temps de se concentrer sur la musique."
Le titre de l’album est un clin d’œil à Voyage Voyage, tube de Désireless dans les années 80, mais c’est surtout, parce que vous l’avez écrit durant vos voyages...
Gaétan "80 % des morceaux ont été écrits sur la route au cours de ces dernières années. J’ai visité des tas de pays, certains dont je n’avais même jamais entendu parler avant. J’ai pris un billet ouvert et j’allais d’un pays à l’autre. Ma seule constante, c’était de composer tous les jours, comme une discipline. Un riff par ci, un gimmick par là, un texte, parfois une chanson complète."
Amaël "A son retour, on s’est retrouvé dans le studio que Gaétan a fait installer dans les Baléares. On a tout réuni et on a bossé avec le plaisir comme fil rouge. On n’est pas restés enfermés, on prenait le temps de se balader, de se parler..."
Gaétan "C’était bien ce cadre pour nous qui sommes des jouisseurs, les balades, les plongées... Admirer les poissons, pour nous, des enfants de la ville, vous n’imaginez pas le plaisir qu’on en retire.
Faire cet album loin du rush incessant d’une ville, c’était relax."
Transcendé par l'Islande
Durant vos voyages, qu’est-ce qui vous inspirait: les lieux, les gens, les atmosphères... ?
Gaétan "L’idée de départ n’était pas d’écrire l’album, mais de faire un vrai break. Les idées de chansons sont venues parfois plusieurs mois après avoir quitté un pays. Un morceau un peu asiatique peut avoir été composé au Mexique, un aux accents berlinois au Groenland."
Comment se déroulait ce voyage?
Gaétan "En fonction de mes envies, des rencontres. En prenant des chemins de traverse. Un jour dans le Yucatan, j’ai rencontré un gars qui venait du Bélize. C’est devenu ma destination suivante. D’Islande, je me suis dit que le Groenland n’était pas loin... Ce voyage était aussi lié à des frustrations : quand on tourne, on fait parfois le tour du monde mais on n’en voit rien. Au départ, il y avait donc l’envie de visiter des villes et pays que je n’avais pas vus alors que PPRR y avait joué."
Quel est le lieu qui vous a le plus impressionné?
Gaétan "L’Islande me transcende. Sinon, j’ai adoré le Groenland, une terre vierge d’une force incroyable.
J’ai composé un morceau dans un village Inuit où vivait une cinquantaine de personnes."
Un autre voyage
Et vous, Amaël, vous attendiez sagement son retour ?
Amaël "(Rires) Moi, j’ai effectué un autre voyage, plus personnel: je suis resté chez moi pour regarder grandir ma fille. Un voyage que Gaétan vient d’ailleurs d’entamer aussi."
Gaétan "Oui, et depuis que je suis papa, je n’ai plus besoin d’aller loin pour m’émerveiller chaque jour!"
Voyage, Voyage (Pias). Le 12/08, 17 h, Place des Palais, www.bsf.be.
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