#BringBackOurGirls: Boko Haram publie une nouvelle vidéo alarmante
Ce 14 août, le chef déchu de Boko Haram, Abubakar Shekau, a publié une vidéo sur Youtube longue de onze minutes. On le voit en tenue de combat, une arme automatique barrant sa poitrine, devant un groupe de jeunes femmes portant des voiles et des abaya (longue robe ample et flottante). Ces femmes, ce sont les lycéennes qui avaient été kidnappées en avril 2014 par Boko Haram (en français: "l'éducation occidentale est un pêché"), une secte terroriste qui se bat pour l'instauration de la charia salafiste et la création d'un état musulman au nord du Nigéria. L'histoire avait fait grand bruit.
219 filles, mariées de force ou tuées
276 jeunes filles âgées de 15 à 18 ans avaient été enlevées alors qu'elles passaient leurs examens de fin d'études. Depuis cela, 57 d'entres elles ont réussi à s'échapper. Les autres? Elles ont été mariées et tuées. Dans la vidéo, Abubakar Shekau le confirme:
"Nous voulons envoyer ce message d'abord aux parents de ces filles pour qu'ils sachent qu'elles sont toujours avec nous, certaines d'entre elles, et deuxièmement, pour qu'ils disent au gouvernement fédéral du Nigeria, de libérer immédiatement nos frères emprisonnés. Certaines des filles, une quarantaine, ont été mariées avec la permission de Dieu, certaines sont mortes en conséquence des bombardements des infidèles".
Pendant ce récit, certaines des filles en arrière-plan s'essuient les yeux.
#BringBackOurGirls, le hashtag choc
À l'époque de l'enlèvement, le hashtag #BringBackOurGirls avait été partagé en masse sur les réseaux sociaux afin d'obtenir leur libération. Michelle Obama s'était également mobilisée.
Our prayers are with the missing Nigerian girls and their families. It's time to #BringBackOurGirls. -mo pic.twitter.com/glDKDotJRt
— The First Lady (@FLOTUS) 7 mai 2014
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Depuis la publication de cette vidéo, le hashtag reprend de l'ampleur sur les réseaux sociaux. Parce que 2 ans après, ces jeunes filles ne sont pas encore sauvées et vivent toujours sous le joug de ces abominables combattants islamistes.
#bringbackourgirls n oublions pas les lycéennes enlevées par ces barbares de Boko haram shibok Nigeria
— Mohamad L Gassama (@MohamadParis20) 15 août 2016
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Symboles d'un conflit au Nigeria
Depuis l'insurrection de Boko Haram, on dénombre déjà plus de 20.0000 morts et 2.6 millions de déplacés au Nigeria depuis 2009. Le groupe a déjà kidnappé des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants. En novembre 2014, 300 enfants avaient ainsi été enlevés à leurs parents dans la ville de Damasak, dans l'Etat du Borno. Leur objectif? Imposer la charia et revenir à la pureté de l'islam. Boko Haram défend ainsi un islam radical, qui interdit aux musulmans de voter aux élections, de porter des chemises et des pantalons ou de recevoir une éducation séculière. Et il s'oppose également à l'instruction des femmes, d'où cet enlèvement symbolique.
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