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Rencontre avec les fondatrices de l’association Refugees Got Talent

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste
Sophie Querton, 36 ans et Julie Artus, 38 ans, ont créé l'association Refugees Got Talent. Un atelier qui permet aux artistes réfugiés de continuer leur art mais aussi de voler de leurs propres ailes grâce à leur passion.

En 2015, Julie commence à travailler parallèlement à son job de psychologue pour le camp de réfugiés du Parc Maximilien. Elle y rencontre Ahmed et Mustapha, deux jeunes artistes. Après la fermeture du camp, ils veulent continuer à travailler ensemble. Au même moment, une amie de Julie et de Sophie cherche des artistes pour organiser une expo. De là émerge l'idée d'un atelier pour que les réfugiés puissent y travailler, pratiquer leur art, et monter ensuite une expo.

 

Le premier atelier

"Miraculeusement, en mars dernier, nous avons trouvé un lieu où monter l'atelier" raconte fièrement Sophie. Elles lancent alors une page Facebook, appellent les amis de leurs amis et contactent les centres Fedasil et Croix-Rouge de Belgique pour présenter leur projet et voir si des gens ont des talents particuliers dans leur centre.

Le premier atelier a réuni une trentaine de personnes. Depuis, on se réunit une à deux fois par semaine pour que les artistes puissent continuer à pratiquer leur art. Nous fournissons le matériel, l'endroit, l'encadrement, mais pas seulement...

 

Un lieu d'échanges et de rencontres

L'atelier est aussi un espace de rencontres. On discute, on sculpte, on peint, on joue de la musique. Julie: "On travaille aussi avec des organisations extérieures à la nôtre. Si un de nos réfugiés souhaite par exemple réaliser un film, on le met en contact avec des équipes professionnelles pour l'aider.

Ce ne sont pas seulement des artistes qui viennent produire quelque chose puis qui repartent chez eux. La plupart ont l'habitude d'une vie communautaire, ils en ont besoin pour se sentir bien.

 

Du monde entier

Les artistes viennent d'un peu partout: Irak, Moyen-Orient, Syrie, Palestine, Iran, Kurdistan, Azerbaidjan... Ils sont musulmans, laïques, chrétiens, croyants ou pas... Ils jouent de la musique et font de l'art ensemble. Sophie:

Ce n'est pas toujours facile, mais nous sommes fières de ce métissage. Au final, l'art dépasse les différences.

 

Du 1er au 7ème art

On trouve toutes les disciplines parmi les artistes: peinture, dessin, streetart, calligraphie, sculpture, photographie, musique, réalisation de films... Il y a les artistes 'permanents', puis ceux qui viennent occasionnellement.

 

Un pas vers l'indépendance

Le but de ces deux jeunes femmes multitâches, c'est surtout d'aider leurs artistes à s'intégrer à travers l'art. Pour ça, il faut montrer leurs œuvres, se mesurer au public, à la critique. Elles se démènent pour mettre leurs poulains sur scène ou dans des expos et augmenter leur visibilité. Julie: "Dans leur situation, le souci premier est de manger, se loger, trouver un travail. Leur art est souvent mis de côté alors qu'ils en vivaient dans leur pays.

On les aide à faire de leur passion un atout pour l'avenir. Mais ce n'est pas à sens unique. Ils nous apprennent beaucoup en retour!

 

Découvrez leurs talents! Du 1er au 4/12 à Bruxelles: expositions, concerts, mais aussi ateliers,  projections, débats... Plus d'infos sur l'expo et sur l'asbl sur la page facebook.com/refugeesgottalent 

 

 

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