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Témoignage: ““Je suis sage-femme, le plus beau métier du monde””

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste
Le 5 mai, c'est la Journée mondiale de la sage-femme, un métier qui fait rêver toutes les fans de bébés. Pour l'occasion, on a rencontré Marianne, 26 ans, qui nous raconte à quoi ressemble sa vie d'accoucheuse. 

"Pour avoir mon diplôme, j'ai dû faire 40 accouchements toute seule. En Belgique, c'est compliqué, car ce sont les gynécologues qui font les accouchements en général. Surtout dans les cliniques privées! Pour y parvenir, je suis donc partie 6 mois à l'île de la Réunion. Aujourd'hui, je travaille en salle d'accouchement et à la maternité. 

 

Un métier magnifique

En tous cas, je suis fan du métier! La relation qu'on entretient avec les couples est super. C'est le plus beau moment de leur vie et on est là pour les accompagner. Ils nous donnent toute leur confiance. Et puis,

Je suis fan de la magie de la naissance, je ne m'en lasserai jamais, je pense.

Une ovule et un spermatozoïde qui donnent lieu à un petit être humain, c'est extraordinaire, non?

 

La passion? Indispensable!

Il faut être passionné pour faire ce métier. On voit beaucoup de sang, par exemple. Beaucoup de mes copines trouvent les accouchements horribles.

Alors que moi, les placentas, les vagins et les déchirures périnéales, c'est presque mon quotidien. Le petit souci, c'est que j'en parle même au diner, ce qui donne envie à toute ma famille de vomir (rires).

 

Des moments très difficiles

Et puis, ça a beau être le plus beau métier du monde, c'est aussi le pire parfois. On assiste à des interruptions médicales de grossesse, des bébés mort-nés... Ces situations m'arrivent régulièrement, c'est difficile à gérer et il faut savoir laisser son chagrin à l'hôpital, avant de rentrer chez soi. Hier encore, j'ai dû accoucher un bébé décédé à 32 semaines à cause de malformations multiples. Ce n'est pas évident de voir la tristesse des parents.

 

Bosser la nuit, le week-end...

À une toute autre échelle, les horaires sont aussi compliqués à gérer. On travaille très souvent de nuit, et puis un week-end sur deux aussi. Sans oublier les jours fériés. Après, c'est aussi confortable d'avoir sa matinée quand on fait la garde de l'après-midi ou de terminer tôt quand on fait le matin. C'est pratique pour éviter la queue au supermarché, par exemple!

 

L'adrénaline des urgences

Les gens ne s'imaginent pas toutes les responsabilités qu'on a. On aide la maman à pousser, à commencer le travail, on assiste les anesthésistes pour les péridurales. Dès que le bébé nait, on l'essuie, on lui donne ses soins, on installe la maman et les jours d'après, on s'occupe du suivi en la conseillant pour l'allaitement par exemple. Ce qui est génial aussi, c'est l'adrénaline qu'on ressent pendant les urgences. Et puis l'ambiance aussi. C'est un vrai travail d'équipe. C'est chouette aussi de ne jamais savoir à quoi va ressembler ta journée! En partant de chez toi, tu ne sais pas si tu vas avoir un rush d'accouchements ou une journée super calme."

 

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