Il s'en passe des choses sur la planète make-up! Depuis deux jours, la célèbre marque française, filiale du groupe L'Oréal, se retrouve au cœur d'une polémique sur les réseaux sociaux chinois et lâche son modèle, la star hongkongaise, Denise Ho.
Tout a commencé lors de l'annonce d'un concert que la chanteuse devait donner pour son sponsor le 19 juin prochain. S'en est suivi un lynchage médiatique orchestré par Pékin dans la presse et sur les réseaux sociaux. Et c'est avec acharnement que l'association entre Lancôme et la star est dénoncée par les médias. Pour contrer la polémique, la marque française est forcée de faire machine arrière et d'annuler le concert. Le tout, en invoquant des "raisons de sécurité".
Ce que la Chine veut...
Forte de son milliard de consommateurs, la Chine dicte ses lois. Et qu'il s'agisse d'Etats ou d'entreprises, il est bien difficile d'échapper à sa puissance économique. On comprend mieux dès lors la position inconfortable de Lancôme. Après s'être associée avec la jeune chanteuse pop de Hong Kong, Denise Ho, la marque française avait reçu les foudres du géant chinois.
Pas question d'utiliser le visage de cette "bête noire" engagée aux côtés du mouvement démocratique hongkongais (vous savez ce petit bout de terre et d'hommes que la Chine refuse toujours de lâcher).
Dior, Sharon Stone et les Chinois
Ce n'est pas la première fois que des intérêts politico-économiques entrent en conflit avec des personnalités ou des actions menées par des marques. Une star américaine en avait déjà fait les frais. Quand on s'appelle Sharon Stone et qu'on est l'ambassadrice de Dior, ce que l'on dit au festival de Cannes retentit forcément jusqu'en Chine. En 2008, l'héroïne sulfureuse de Basic Instinct avait attribué le terrible séisme meurtrier du Sichuan (dans l'Ouest de la Chine), au "mauvais karma" de la poltique chinoise au Tibet. Si la remarque semble inoffensive, le sang des big boss pékinois n'avait fait qu'un tour. Résultat: menaces de boycott généralisé des produits français et retrait des affiches publicitaires à l'effigie de l'actrice américaine.
Pathétique
Quoi qu'il en soit, les stratégies commerciales des uns se calquent sur les exigences politiques des autres. C'est normal, quand des millions de dollars d'investissements sont en jeu. Mais quand même, le cosmétique qui se plie à la règle du politique, on trouve ça pathétique!
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Crédit: Caro Line.
