10 choses qui prouvent que vous avez bossé dans l’HORECA
1. Il n'y a rien de plus pénible qu'un service sans client
Quoi que les gens puissent s'imaginer, il n'y a rien de pire qu'un service calme. Le temps ne passe pas, rester debout sans bouger fait mal partout, et votre boss attend de vous que vous soyez utile quand même... Prendre les poussières sur les bouteilles collantes du bar, déboucher la vieille toilette du fond ou trier les cartons de la réserve? Au secours!
#jauraisdûfairemenuiserie
2. On devient plus exigeantes quand on sort
À force de se faire taper sur les doigts pour un couteau mal aligné, une salière qui n'est pas tout à fait pleine et un irish coffee qui n'est pas parfaitement parfait, on devient très difficiles (carrément chiantes, disons-le franchement). On ne supporte plus un boquet de pain un peu sec, d'attendre plus de 6 minutes avant qu'on nous propose un apéritif, ni qu'on laisse un verre utilisé traîner trop longtemps sur notre table.
#nonmaismerdeàlafin #cestlabase
3. On devient des pros du picorage discretos
Avis aux gourmandes: travailler dans l'HORECA, c'est un piège! C'est vivre avec la tentation de la bouffe TOUT LE TEMPS. Même si on a mangé une super salade bien respectueuse de notre organisme à 16h30, on a la dalle à 17h15. Puis même si on n'a pas vraiment faim, les cacahuètes du bar, les baguettes encore chaudes du panier ou même les patates froides de la cuisine deviennent un super festin! Et ce client qui n'a pas mangé sa sauce champignon, c'est dommage. Et ce dernier moelleux au chocolat du paquet, il prend de la place pour rien... Bref, travailler entourée de bouffe, c'est choisir de vivre dans la tentation perpétuelle.
#demainjarrêtedemanger
4. On développe une répartie anti-relous assez épatante
Le vieux et très vilain cliché de la serveuse du far-west qui offrait ses charmes après le whisky est malheureusement ancré dans encore quelques cerveaux ramolis. Mais ceci est très très important à noter: une serveuse est là pour porter vos assiettes, messieurs. Pas pour subir vos blagues et autres avances lourdingues. Alors merci de laisser tomber DEFINITIVEMENT les "Tu prends un verre pour moi?", "On se rejoint après ton service?", "Tu es physiquement très intelligente" ou encore "Tu es vachement douée de tes mains, ça m'intéresse". Et sachez, une bonne fois pour toutes, que quand vous laissez votre numéro de téléphone sur un carton de bière ou sur la note, ça finit toujours par une bonne tranche de moqueries en cuisine, puis à la poubelle.
#heymamzelletescharmante #laferme!
5. On dépense le plus gros de notre salaire dans le bar/resto où on bosse
Et c'est finalement plutôt logique. Après le service, on boit un verre en équipe, chacun sa tournée. Puis si on allait boire un dernier dans le bar d'à côté? Sans compter toutes les fois où nos collègues deviennent une sorte de seconde famille (d'ivrognes), agrandie par les autres serveurs des restos du coin. Parce qu'il est là le plus gros piège: on connait très vite tout ce petit monde, on passe dire bonjour dans le bui-bui des copains quand on sort, puis on ne rentre presque plus à la maison.
6. Il ne faut pas confondre "dessert du client" et "boulot terminé du serveur"
Parce que, le restaurant, c'est comme à la maison. Quand les assiettes sont vides, il faut encore les laver, les trier, les ranger. Puis nettoyer les tables, la cuisine, le bar. Et remplir les frigos. Bref: quand le dernier client (qui a bien pris tout son temps) se décide enfin à mettre les voiles pour aller digérer son repas de roi, les serveur-se-s peuvent encore compter deux bonnes heures de boulot. Et c'est franchement pas la partie sympa.
#etsivouspreniezvotredouzièmedigestifaubardàcôté?
7. On a beaucoup d'imagination dans le domaine du meurtre discret
Mais promis, on ne passe jamais à l'acte! Le tout est de pouvoir se contenir quand ce gros veau de la table n°10 continue de nous appeler en claquant des doigts ou, PIRE, en sifflant. Ou en claquant la langue. Ou avec des "Hey! Pssst!" On l'ignore, pourtant. Jusqu'à ce qu'il comprenne que les règles de politesse de base s'appliquent aussi dans un restaurant. Ce qui n'arrive quasi jamais. Mais on reste polies et professionnelles.
#jenesuispastonchien #donnezmoiunemédaille
8. On est capable de s'endormir n'importe où, n'importe quand, sauf quand on rentre après un gros service
C'est un des effets secondaires non négligeables d'une vie de serveuse: on a des horaires complètement décalés. Pour les barmaids, c'est pire encore, puisqu'on rentre dormir quand les autres passent au lunch. D'autant qu'après une soirée à courir comme un lièvre entre la cuisine qui sonne et les clients qui râlent, on a souvent besoin d'une bonne heure de détente après avoir passé la porte de chez soi. Du coup, on apprend à vivre avec des nuits très très courtes, à faire des siestes à des moments improbables et à s'enfiler une choucroute à 8h du mat'.`
#miam #monmédecintrouvequejaimauvaisemine
9. On réagit de façon pavlovienne au "gling gling" de la monnaie dans un verre
C'est une réalité dont on a un peu honte mais qu'on ne peut pas ignorer: les pourboires sont une sorte de challenge toute la soirée. On anticipe les clients qui ont l'air sympas et généreux, on maudit ceux qui payent par carte, et on déteste littérallement ceux qui assument une addition de 192 balles et qui nous laissent leurs vieilles pièces rouges de fonds de poches. Et quand un collègue ajoute des pièces dans le pot commun, on a l'oreille qui pointe tel un félin en pleine chasse. Moins fort ça résonne, mieux c'est. Et ne parlons pas du bruit du papier-billet froissé.
#orgasme #cestpourleverredefindeservice
10. On apprend à n'aimer que les enfants bien élevés
C'est-à-dire que tous les enfants du monde sont charmants et croqui-mignons, SAUF: ceux qui courent dans le restaurant (et donc dans les jambes des serveur-se-s qui ont souvent les bras chargés et trop de choses à faire en même temps), ceux qui installent leurs légos devant l'entrée de la cuisine ("Pardon. Paaardoooon. WHOW! BOUGE-TOI J'AI DIT!), ceux qui jouent sur tablette ou smartphone en mettant le son à fond, ceux qui étalent de la bouffe partout, ceux qui exigent des frites dans un restaurant italien, ceux qui jouent dans nos rangements pratiques, ceux qui cassent les verres, ceux qui pleurent, ceux qui crient, ceux qui chantent, ceux qui coupent la parole quand on prend une commande éternelle, ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent, ... Bref. Tous les enfants sont géniaux, sauf quand ils vont au restaurant.
À lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici