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““J’en ai marre d’être une femme””: le coup de gueule devenu coup de cœur du Web

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste
"J’en ai marre d’être une femme. Ca y est, ça me fatigue": le post d’Anaïs Bourdet, créatrice du Tumblr Paye Ta Shnek détonne et dénonce. Le blog, lancé en 2012, compile des centaines de témoignages de femmes harcelées en rue, victimes de sexisme ordinaire et/ou d’agressions sexuelles.

Il ne faudra alors pas 48 h au post Facebook pour afficher plus de 20.000 likes et la moitié de partages. Depuis, le post, daté du 16 mai, continue de susciter un foule de commentaires et de réactions. Et pour cause: les mots incisifs de la jeune femme font un bien fou, car tout y passe: l’hypersexualisation de la femme qui commence dès le plus jeune âge, mais aussi les inégalités salariales:

C’est se battre deux fois plus pour faire reconnaitre ses compétences, pour gagner tout de même moins ou être traitée comme une stagiaire toute sa carrière

Ou encore, la peur au ventre perpétuelle d’avoir à subir une quelconque invective:

C’est avoir peur en permanence, quand on marche, quand on conduit, quand on se déplace. C’est craindre la nuit, craindre certains trajets. C’est déployer des dizaines de petites stratégies au quotidien dans l’espoir de ne pas être agressée, et l’être quand même.

 

Le féminisme n'est pas un combat inutile

La blogueuse parle aussi de la manie insupportable de faire d’une féministe une hystérique aux combats stériles ou secondaires:

C’est aussi savoir qu’on doit se battre avec pédagogie, douceur, tendresse et volupté, sous peine d’être une hystérique radicale qu’on n’écoutera pas. Pire, dont on se moquera.

 

"Je n'échangerais les rôles pour rien au monde"

Anaïs Bourdet termine de la plus douce des manières en démontrant toute la beauté de la femme, toute sa force et toute sa splendeur : “J’en ai marre d’être femme, mais je n’échangerais les rôles pour rien au monde. Je suis femme et fière, fière de voir que nous sommes de plus en plus nombreuses à nous battre partout dans le monde, avec nos spécificités, avec nos obstacles, avec nos moyens. (...)

Être une femme, c’est mériter la lune. Et aller la décrocher soi-même. 

 

L’intégralité du post est à lire ici.

 

Crédit: Mathilde Simillion

 

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