Nous avons rencontré les scénaristes du feuilleton espagnol au succès interplanétaire au 58ème festival de télévision de Monte-Carlo. Ils nous dévoilent l’envers du décor de la série!
C’est un coup de maître qu’a réalisé Netflix en rachetant les droits de “La Casa de Papel”, série initialement créée pour le marché espagnol. L’histoire de ces braqueurs qui s’infiltrent dans la fabrique de la monnaie nationale, à Madrid, dans le but d’y imprimer un maximum de billets, aura finalement séduit le monde entier.
Si bien qu’au terme de la diffusion des deux premières saisons, le public en redemandait encore. En attendant les prochains épisodes de “La Casa de Papel” (ce 19 juillet), dont l’intrigue reste encore ultra confidentielle, nous avons rencontré le créateur (Alex Pina) et la scénariste (Esther Martinez Lobato) du feuilleton phénomène. Ils nous révèlent cinq secrets de tournage.
Inspiré de “Breaking Bad”
Si les aficionados de la série ont longtemps comparé “La Casa de Papel” à “Prison Break”, les scénaristes du show espagnol affirment s’être davantage inspirés de “Breaking Bad” pour inventer leur histoire de casse parfait. “Berlin est de la même trempe que Bryan Cranston”, disent-ils. Ce qui leur a plu dans la série? Cet équilibre tangible entre le bien et le mal. L’univers de Quentin Tarantino les a aussi influencés.
Petit budget
La série nous semble spectaculaire et, pourtant, les producteurs de “La Casa de Papel “ne disposaient, au départ, “que” de 565.000 € pour produire un épisode de 70 minutes (c’est le format des épisodes tels qu’ils ont initialement été diffusés à la télévision espagnole). À titre comparatif, produire un épisode de “Game Of Throne”s coûte en moyenne 6 millions de dollars! Nul ne doute que, vu l’engouement des deux premières saisons, Netflix allongera du budget supplémentaire pour la suite.
Pas d’objets
“Au cinéma ou à la télévision, les braqueurs dérobent toujours des objets de valeur“, nous confie Alex Pina, créateur de la série. “Des bijoux, des diamants, etc. Pour la première fois, on voulait que nos braqueurs volent des billets de banque. De l’argent qu’ils ont eux-mêmes fabriqué.”
Les noms des personnages
Les scénaristes de “La Casa de Papel” n’ont pas immédiatement pensé à donner des noms de villes – en l’occurrence Denver, Tokyo, Helsinki, Berlin, Moscou, Rio, Nairobi et Oslo – à leurs personnages. Ils ont d’abord imaginé leur donner le nom des planètes de notre galaxie. C’est en apercevant quelqu’un portant un t-shirt sur lequel était inscrit Tokyo que l’idée est née, comme une évidence, dans la tête de l’équipe de production.
Les saisons 3 et 4
Au départ, la série, produite pour la chaîne espagnole Antena 3, n’aurait dû connaître que deux saisons. Mais, face au succès international du feuilleton après son rachat par Netflix, “La Casa de Papel” reviendra pour deux saisons supplémentaires, uniquement sur la plate-forme de distribution. Alex Pina et Esther Martinez Lobato, la scénariste, ont longtemps hésité à accepter l’alléchante proposition de Netflix. “Nous n’étions pas sûrs d’avoir une bonne idée pour la suite“, nous expliquent-ils. “Quand nous l’avons soumise à Netflix, ils ont sauté de joie. Ils ont adoré le pitch! De notre côté, nous avons énormément de pression car nous savons que les attentes du public sont élevées.”
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