Ardente Hot Sauce, les sauces pimentées liégeoises qui explosent en bouche
Au détour d’une agréable soirée, j’ai découvert Ardente Hot Sauce et ses sauces pimentées qui valent vraiment le détour. Rencontre avec Arnaud, le pimentophile fou derrière cette idée de génie qui fait frisonner nos papilles de plaisir.
Alors que je dégustais un succulent repas au Val-Saint-Lambert dans le cadre de l’événement “Hémisphère”, j’ai découvert Ardente Hot Sauce. Trois flacons accompagnaient l’entrée, de quoi titiller la curiosité de la fan de piment que je suis. Du coin de l’œil, j’attendais que la cheffe de salle finisse de présenter le plat pour me jeter sur les trois intrigantes. Et là, boum! Une explosion de saveurs et de piments qui a ravi mes papilles. Je me suis alors étonnée de n’avoir jamais entendu parler d’Ardente Hot Sauce avant.
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Et pour cause, cela ne fait pas si longtemps qu’Arnaud s’est lancé dans l’aventure des sauces pimentées. Originaire des Ardennes belges, mais installé à Liège depuis vingt ans, le Belge a traversé le monde grâce à son métier d’ingénieur électronicien. “Lors de mes voyages, j’ai eu l’occasion de tester plusieurs types de piments et de sauces”, m’explique-t-il.
En Indonésie, au Mexique et aux États-Unis, par exemple, ils ont une vraie culture du piment. Ils aiment quand c’est épicé, quand ça arrache.
Ce n’est pas seulement pour la beauté masochiste de se faire mal, ils mangent aussi des piments pour leurs bienfaits, notamment celui de faciliter la digestion.
De retour en Belgique, Arnaud s’est rendu compte que l’on mettait très peu, ou très mal, le piment en valeur, dans nos contrées nord-européennes. “Il n’y a pas de recherche du fruit et du goût. Avoir du piquant pour avoir du piquant, cela n’a pas d’intérêt, selon moi”, estime le Liégeois d’adoption.
Cinq sauces qui envoient
D’abord pour ses besoins, puis pour répondre à la demande de ses proches, Arnaud a commencé à cuisiner ses propres sauces dans sa cuisine. Ce n’est qu’en mars 2023 que l’ingénieur-entrepreneur a lancé sa marque. Elle compte aujourd’hui cinq sauces, parmi lesquelles les trois que j’ai pu goûter au Val-Saint-Lambert, à savoir la N°1 aux piments habanero, qui s’approche plus ou moins du Tabasco que l’on connaît très bien, la N°5 aux jalapeños et au citron vert, et la N°7 aux piments jaunes “Dame Jeannette”, aux saveurs de pamplemousse et d’ananas. Entre nous, mon cœur bat inconditionnellement pour les notes fraîches et exotiques de cette dernière.
Il y a quelques jours, l’amoureux des piments a sorti de nouvelles sauces. La première, nommée “Ardente Worcestershire”, s’inspire du célèbre condiment anglais. La seconde, et c’est là qu’il va falloir s’accrocher, est une sauce ultra hot concoctée avec des Carolina Reapers, reconnus jusqu’en 2017 comme étant les piments les plus forts au monde. Ils titrent en moyenne à plus de 1,6 million unités sur l’échelle de Scoville, qui mesure la force des piments. “Quelques gouttes suffisent pour rehausser le goût d’un plat. Elle est piquante, c’est vrai, mais le but n’est pas de vous arracher la bouche”, commente Arnaud.
La passion du goût
Mon but est de proposer des recettes addictives qui permettent aux gens de découvrir le vrai goût du piment. Je recherche le goût du fruit et pas seulement ses vertus piquantes. D’ailleurs, je n’hésite pas à diluer le piquant d’un piment s’il ne sied pas à la recette de la sauce.
, m’explique Arnaud.
La production d’Ardente Hot Sauce est encore confidentielle, avec une centaine de bouteilles qui sortent de l’atelier tous les mois. Une volonté du Liégeois, qui souhaite garder un contact privilégié avec le client, partager avec lui sa passion, mais aussi garder le contrôle de sa production. “Je vis au rythme des cultures des maraîchers qui me fournissent. Je cherche aussi avec eux de nouvelles variétés qui seraient intéressantes dans une sauce”, souligne le passionné.
On mange ça avec quoi?
Comment accommoder les sauces d’Arnaud? Il suggère d’utiliser la N°1 dans des cocktails. “Quelques gouttes sur la mousse d’un whisky sour ou dans un gin tonic, et vous sentirez la différence”, assure le pimentophile. Il fonctionne aussi très bien avec un tartare de bœuf. La N°5, elle, est parfaite pour apporter un peu de sodium sur les viandes grillées et les salades d’été. Elle ajoute également une note délicate aux pâtes bolognaise. Enfin, Arnaud décrit la N°7 comme la sauce idéale pour “se faire plaisir le lendemain de la veille”, sur des croque-monsieur, des wings ou encore mélangée à du ketchup.
Pour se procurer ces petites pépites pimentées, rendez-vous dans la boutique 100% Liégeois, située dans le quartier des Vennes, et chez Oufticoop, rue Curtius 10, à Liège.
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