Ce mercredi 11 octobre, les filles prennent le pouvoir en Belgique
Parce qu’il n’est plus temps pour les filles de courir après la reconnaissance de leurs aptitudes en tant que leaders et de leur droit à diriger, aujourd’hui elles sont sept à arrêter de demander la permission et à prendre le pouvoir. Et plus de 500 partout dans le monde.
Ce 11 octobre 2017, en cette Journée internationale de la fille, le plafond de verre est détruit. Anéantit pour 24 heures ce mur invisible et trop souvent infranchissable qui empêche certaines de gouverner, gérer, présider ou diriger et qui ruine les ambitions de tant de femmes sur la planète. En Belgique, elles sont ainsi deux à remplacer Didier Reynders et Alexander De Croo en tant que Vice-Premiers Ministres, tandis que d’autres ont pris la tête de BEL RTL et de la VTM ou encore la place des doyens des Universités de Mons et d’Anvers et même du CEO de la Fédération belge de Football. Sept filles entre 18 et 24 ans, qui durant une journée, mettent entre parenthèses les inégalités dans notre pays.
Prendre le contrôle
Cette action, c’est le Girls Takeover, de l’ONG Plan International. Un coup d’état pour renverser le sexisme. Plus de 500 filles et femmes sont ainsi propulsées à des places à responsabilités dans 60 pays, entre politique, médias, culture et économie. Un écho bruyant aux discriminations et préjugés auxquels des millions d’entre elles, d’entre nous, restent confrontées partout sur la planète. Et le rappel que non, l’égalité n’est pas qu’un droit pour chacune, mais aussi un devoir pour les états souhaitant prospérer à tout niveau de leur développement.
Du concret uniquement
Et, si ce Takeover se veut médiatique et frappant, il est essentiel qu’il ne se transforme pas en jolie initiative symbolique, comme l’explique Diane Delava, jeune étudiante de 23 ans remplaçant Didier Reynders ce 11 octobre:
Ces prises de pouvoir sont tout sauf superficielles. L’objectif n’est pas de faire une belle photo et de disparaître. Nous voulons véritablement avoir notre mot dire. Sur des choix politiques de notre pays. Sur la présence des femmes dans le monde académique. Sur la ligne rédactionnelle d’un journal parlé... Et briser les clichés sur les rôles attendus des filles dans le monde et en Belgique.
À ses côtés, il y aussi Tess Vanacker, 22 ans, qui remplace le Ministre de la Coopération au Développement Alexander de Croo, Yasmine Naciri, 18 ans, Rectrice d’un jour de l’Université de Mons, Delphine Parisis, 20 ans, promue pour l’occasion rédactrice en chef de Bel RTL. Ainsi que Tiffany Van Eeckhoudt, 19 ans, transformée en Secrétaire générale de l’Union belge de football, Mayada Srouji, 23 ans, devenue Recteur de l’Université d’Anvers ce 11 octobre et Alice Elliott, 19 ans à la tête des programmes de VTM le temps d’un jour. Chacune dans la peau d’un intervenant de poids de notre pays. Chacune dans une simulation d’un rôle ou leur sexe pourrait se révéler une entrave.
“L’action menée ce 11 octobre vise à rappeler la réalité des discriminations à l’égard des filles, mais surtout à montrer leur potentiel et à briser les clichés” explique la directrice de Plan International Belgique, Régine Debrabandere.
Que ce soit à Bruxelles, à Karachi ou à Bamako, les filles peuvent faire de grandes choses. Il faut pour cela que les mentalités évoluent et qu’on leur en donne l’opportunité.
Avec la volonté qu’un jour, en Belgique et partout ailleurs, on ne soit plus étiquetée femme, mais douée, compétente, experte ou chevronnée.
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