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Comment Netflix contribue au réchauffement climatique

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Le problème est méconnu et pourtant : le Web — et plus particulièrement les géants Internet comme Netflix — engloutit des quantités considérables d’énergie.


 

La problématique n’est pas neuve : en janvier 2017, Greenpeace lançait déjà une pétition pour inviter les internautes à exiger à Netflix des efforts pour l’environnement. Eh oui : nous passons nos soirées devant Netflix sans spécialement réaliser que cette habitude nuit considérablement à la planète. Pourquoi ? Simplement parce que le géant du streaming — comme beaucoup d’autres — fonctionne grâce aux énergies fossiles pour alimenter ses centres de données.

 

Téléchargez!


Cela fait donc plusieurs années que Greenpeace met la pression à la plateforme afin qu’elle utilise — enfin — les énergies renouvelables : dans un rapport publié début 2017, Greenpeace notait que Netflix utilisait largement du charbon et du nucléaire, contre seulement 17 % d’énergies vertes. La plateforme obtiendrait donc la faible note de D. En tant que consommateur, le bon réflexe serait donc de privilégier le téléchargement plutôt que le streaming lorsque vous voulez vous mater un petit film!

 

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Mais la plateforme est loin d’être la seule à se la jouer mauvais élève : Spotify, Vimeo et WordPress, par exemple, obtiennent également un D. Pour savoir quels sont les applications les plus écolos, Greenpeace a réalisé un classement, à retrouver sur ce site. Bonne nouvelle : on découvre par exemple que Youtube, Facebook ou Instagram ont l’excellente note de A.

 

Internet : aussi polluant que les avions


Outre ce classement, le web dans sa globalité engloutirait des quantités considérables d’énergie, que ce soit pour fabriquer et alimenter nos appareils ou encore pour faire tourner les centres des données. Pour vous donner une idée, la pollution générée par l’industrie du net et son impact sur le climat sont équivalents à ceux du secteur de l’aviation. Selon le rapport Clicking Clean, publié en janvier 2017, le secteur informatique représente environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Et en 2020, si on ne fait rien, le trafic internet pourrait triplé.

 

Les bons gestes à adopter


Pour réduire votre e-pollution, à ce niveau-là, il y a évidemment des choses à faire : éteindre aussi souvent que possible vos appareils (un ordinateur allumé 8 heures par jour consomme environ 600 kWh par an!). Il est aussi conseillé de limiter le nombre de mails que vous envoyez : lorsque vous envoyez un courriel, il passe par les câbles de votre fournisseur d’accès avant d’arriver à son data center et de transiter vers le data center du bénéficiaire. Une opération qui consommerait, selon l’Ademe, 19 grammes équivalent CO2. Envoyer 33 courriels d’1Mo à 2 destinataires par jour générerait 180 kg de CO2 par an… soit l’équivalent de 1000 km parcourus en voiture. Pour réduire cette pollution, évitez les mails superflus et restreignez également les envois groupés. Il faut également réduire la taille de vos pièces jointes et vider régulièrement votre poubelle.

 

Studio Colibri : un acteur anti e-pollution


De nouvelles entreprises visent également à réduire l’empreinte écologique gigantesque du web. Nouveau-né en Belgique, le Studio Colibri vise à créer des sites web plus légers (mais aussi plus sécurisés) et donc plus écologiques, tout en étant aussi performants (voire plus performants!), que les sites plus lourds. Une idée ingénieuse!

 

Pour aller plus loin:


 

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