Déconfinement: souffrez-vous du syndrome de la cabane?
Quand le déconfinement n’est pas vécu comme un moment de joie mais plutôt de stress et d’anxiété, on parle du syndrome de la cabane. Explications.
Petit à petit, après deux mois de confinement à la maison, la vie reprend son cours. Il est à nouveau possible de rendre visite à sa boutique préférée, les horaires des transports en commun sont à la normale, les écoles accueillent quelques élèves, il est autorisé d’aller voir ses parents... Si pour certains ces différentes phases ne sont que des bonnes nouvelles, ce n’est pas le cas pour tous. Pour certains, le déconfinement est signe de stress et se traduit par une peur de sortir de chez soi. Ce ressenti à un nom: le syndrome de la cabane.
Aussi appelé le syndrome de l’escargot, le syndrome de la cabane a été observé aux États-Unis chez les chercheurs d’or qui ne souhaitaient plus après des mois à l’écart de la civilisation y retourner ou encore chez les gardiens de phare. Cet état émotionnel désigne la peur de retrouver le monde extérieur. “Après des semaines de confinement, certains n’ont plus envie de sortir à nouveau de chez eux comme avant. Nous avons peur de cette nouvelle façon de vivre qui nous attend dehors avec les masques, la distanciation sociale, la queue devant les commerces, l’attente dans les transports... L’autre raison peut être l’inquiétude de retrouver son environnement de travail, soit parce que nous ne nous y sentions déjà pas très bien ou parce que nous nous sommes épanouis avec le télétravail. Enfin, à la maison, nous sommes libérés des pressions sociales auxquelles certaines personnes sont très sensibles.” explique la psychologue Hélène Romano sur LCI.
En souffrez-vous?
Il n’y a pas de liste exhaustive de symptômes concernant le syndrome de l’escargot. Grande fatigue, être anormalement anxieuse, difficulté à dormir... sont quelques symptômes énoncés par la psychologue Johanna Rozenblum sur BFM TV à côté évidemment de la peur de sortir de chez soi.
Quelles solutions si on souffre du syndrome de la cabane?
“Déjà, arrêtons de nous comparer et de penser que les autres auraient ‘réussi’ leur confinement, et donc leur déconfinement, car ils ne ressentent pas les mêmes angoisses que nous. Ensuite, il faut chercher à positiver ce que ce repli forcé nous a apporté: prendre soin de ses proches, de ses voisins, avoir du temps pour soi, attacher de l’importance aux plaisirs simples” explique la psychologue Hélène Romano.
À noter: si cet état émotionnel ne “passe pas”, il est recommandé de consulter un spécialiste pour en parler.
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