Écosse : le Parlement vote la gratuité des protections périodiques pour toutes les femmes
Encore aujourd’hui, de nombreuses femmes souffrent de précarité menstruelle. Avoir ses règles implique un coût que beaucoup ne peuvent assumer. Une problématique contre laquelle a choisi de lutter le Parlement écossais en votant pour la gratuité des protections périodiques.
En 2018, l’Écosse faisait déjà un pas en avant contre la précarité menstruelle en mettant gratuitement à disposition des protections périodiques dans tous les établissements scolaires. Toujours dans la même optique, le Parlement autonome d’Écosse a voté, ce mardi 25 février, en première lecture la proposition de loi concernant la gratuité des protections hygiéniques pour toutes les femmes. Celle-ci a été adoptée par 112 députés. Aucun vote “contre” et une seule abstention. Cette mesure prévoit la distribution gratuite de tampons et de serviettes hygiéniques dans des lieux comme les pharmacies, les clubs de jeunesse ou les centres locaux. Son coût annuel est estimé à environ 28 millions d’euros. Une proposition inédite dans le monde, que l’on approuve totalement. Une seconde phase va maintenant débuter durant laquelle les élus du Parlement écossais pourront proposer des amendements, autrement dit, des modifications du texte soumis au vote.
“Des produits de base”
C’est la députée Monica Lennon qui est à l’origine du projet de loi. Celle-ci a estimé que l’adoption de son texte “marquerait un tournant en normalisant la menstruation en Écosse et en envoyant le signal tangible du sérieux avec lequel notre parlement prend en compte les questions de genre.” Elle ajoute “qu’il s’agit de produits de base, et que pas une seule femme en Écosse ne devrait avoir à vivre sans protection périodique.”
L’argent dépensé par les femmes pour leurs règles ne se réduit pas à l’achat de protections hygiéniques. Il faut prendre en compte d’autres éléments comme les antidouleurs par exemple. Rendre les serviettes hygiéniques et les tampons gratuits ferait une fameuse différence dans nos portefeuilles et enverrait un signal fort pour que cessent les tabous autour de ce phénomène totalement naturel. En espérant que cette proposition de loi puisse inspirer d’autres pays comme le nôtre par exemple...
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