Faut qu’on parle: du festival de musique néo-nazi qui célèbre la naissance d’Hitler
Deux jours de concerts, en hommage à la naissance d’Hitler, vont se dérouler à Ostritz, une petite commune Allemande. Un festival néo-nazi qui nous rappelle plus que jamais l’importance de ne pas oublier l’Histoire et surtout de ne pas minimiser l’impact qu’elle a encore aujourd’hui, 73 ans après la fin de la Shoah.
Le 20 avril 1889 naissait Adolf Hitler. Une date que l’on n’imagine pas commémorer autrement qu’en se rappelant l’horreur et les ténèbres du nazisme, les camps d’extermination et les cinq millions de morts. Mais si cette part sombre de l’Histoire mondiale continue d’émouvoir et de terrifier par sa violence, sa cruauté et son fanatisme, elle fascine encore des groupements extrémistes qui se revendiquent comme descendants de l’idéologie d’extrême droite de la Seconde Guerre Mondiale.
Reconquête de l’Europe
Il se déroule ainsi dès aujourd’hui et pour deux jours, un festival baptisé “Schild und Schwert”, “Bouclier et Epée”, sous le thème de la reconquête de l’Europe. Il comprendra des concerts d’ultra-nationalistes et de hooligans, de l’art martial, des débats politiques et des séances de tatouages. On y attend 3500 participants venus de toute l’Europe.
Vivre, c’est se battre. De tout temps, les combattants ont défendu leur clan, leur tribu, leur patrie.
Affirment les organisateurs. Tout en évitant de se revendiquer comme néo-nazis pour passer éviter d’être interdit, le festival affiche des idéaux qui ne laissent aucune place au doute. Pour preuve, la date choisie, le nom de l’évènement dont les initiales forment un “SS” et l’organisateur de celui-ci, membre du parti ultra-nationaliste NPD et fasciste notoire. Sans parler des milliers de policiers mobilisés dans les alentours d’Ostritz de façon à éviter de possibles débordements.
Ne pas minimiser
Un festival qui ne peut malheureusement pas être empêché, les citoyens ayant le droit de se réunir librement dans un lieu privé (un hôtel dans ce cas-ci). Et d’autant plus grave qu’il est organisé, alors que l’extrême droite est de nouveau représentée au parlement allemand, et qu’elle remporte toujours plus de succès auprès des électeurs. Et si des contre-manifestations sont prévues, on ne peut s’empêcher d’avoir peur. Peur de cette tendance qu’a l’Histoire à se reproduire. Peur de voir minimiser un évènement, puis un autre, jusqu’à l’escalade. Peur de cette haine qui couve sous le vernis de paix.
Et en même temps, peut-être que c’est justement en assumant cette appréhension que l’on parviendra à éviter de commettre à nouveau l’irréparable. En cela, les organisateurs du “Schild und Schwert” ont sans doute raison. Vivre, c’est se battre. Pour défendre notre humanité.
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