FAUT QU’ON PARLE: les difficultés d’être une Youtubeuse en 2017
"Citez 5 Chaînes YouTube tenues par des femmes qui... parlent de 5 thématiques différentes. Chaud hein ? Et pourtant, les femmes font aussi des vidéos !", annonce d’entrée le collectif Les Internettes. Ces filles qui n’ont pas leur langue dans la poche dénoncent la sous-représentation des femmes sur YouTube. Histoire de montrer au monde (ouioui au monde) les difficultés d’être une femme et de faire des vidéos sur le web, elles ont décidé de faire un docu en interrogeant 15 Youtubeuses de différents horizons : histoire, humour, sciences, beauté, lifestyle... On y retrouve entre autre Natoo, Marion Seclin, Solange te parle, Klaire fait grr ... Bref, tout un tas de filles plus cools les unes que les autres.
Des tutos beauté en veux-tu ,en voilà
Si on pense Youtubeuses, on pense tutos beauté. Alors, bien-sûr la mode et le make-up, c’est bien mais il n’y a pas que ça, loin de là. Ce n’est pas parce qu’on est une fille, qu’on ne peut parler que de ce genre de sujets...
Juger le physique avant le contenu
La majorité des Youtubeuses se plaignent toutes du même phénomène.... Les internautes se permettent de juger leur physique plutôt que leur contenu. "T’es grosse", "ton nez est moche", "tu clignes trop des yeux"... les filles qui s’exposent sur internet sont sujettes à ce genre de commentaires bien nazes. Je mets ma main à couper que Norman et Cyprien, eux, ne reçoivent pas une pluie de messages concernant leur apparence physique...
"Si je te vois dans le métro, je te viole"
Au plus, elles acquièrent une grande visibilité, au plus certaines Youtubeuses se font harcelées. Parfois, ça va loin, très loin. Certaines affirment même avoir reçu des menaces de mort ou de viol. Oui, c’est horrible. Heureusement, la justice commence à prendre le sujet au sérieux et condamne ce genre de pratiques.
La reproduction des inégalités encore et toujours
Ce qu’il y a de plus triste dans cette histoire, c’est que beaucoup de filles n’osent pas se lancer sur YouTube pour la simple raison qu’elles sont nées filles. Elles ont peur de ne pas être prises au sérieux ou de manquer de crédibilité. La génération Youtube est jeune, on pourrait penser que le système serait différent, qu’on pourrait repartir à zero et dire adios aux vieux clichés misogynes mais non... La plateforme n’est qu’un miroir de notre société où les femmes sont sous-représentées et où les clichés sexistes sont rois. Heureusement, de plus en plus de modèles féminins viennent remettre les choses en place et inspirent de plus en plus de jeunes talents.
Longue vie aux Youtubeuses.
Auteur: Jehanne Berge.
Faut qu'on parle...
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