FLAIR BOOK CLUB: quel manga lire pour commencer?
Quel manga lire pour commencer quand on n’a jamais plongé dans une de ces BD japonaises? On vous guide! Et il est temps d’oser en lire: l’an dernier, en France, une BD sur deux vendue était un manga!
Quel manga lire pour commencer? C’est sûr que quand on n’a jamais lu de manga, on peut se sentir dépassé·e rien qu’à en ouvrir un: ils sont en noir et blanc et se lisent de droite à gauche. Non seulement les pages, mais aussi les cases et les phylactères. Rassurez-vous, ce n’est qu’un pli à prendre et il se prend rapidement!
Et si les mangas ont autrefois eu mauvaise presse, on y trouve de vraies pépites. Même si on en retient souvent les types shonen (pour adolescents, plutôt avec un héros masculin et beaucoup d’action, par exemple « Dragon Ball ») et shojo (pour adolescentes, qui explorent les relations – souvent amoureuses, par exemple « Nana »), les mangas sont aussi variés que la bande dessinée franco-belge. Il y en a pour tous les goûts!
Pour vous lancer dans la lecture de mangas, une œuvre de Jirô Taniguchi est une excellente idée! D’abord, son dessin est éloigné des stéréotypes qu’on peut avoir sur le dessin « manga » (surtout les grands yeux), se rapprochant du dessin occidental. Ensuite, ses livres sont souvent extrêmement touchants. Celui-ci, tout comme son « Quartier lointain », est un chef d’œuvre! Si vous êtes particulièrement frileux·se, dénichez une ancienne édition, au sens de lecture occidental. Depuis novembre 2021, « Le journal de mon père » est édité en sens de lecture original, en couleur, et dans une nouvelle traduction.
L’histoire: Yoichi Yashimata est de retour dans sa ville natale pour les obsèques de son père. Au fil des souvenirs échangés lors de la veillée funèbre, on plonge avec lui dans ses jeux sur le plancher du salon de coiffure de son père, on revit l’incendie qui a ravagé sa maison, le divorce de ses parents et ses souffrances d’enfant. Et surtout on découvre son père, qu’il avait toujours considéré comme absent et froid, sous un jour nouveau. Un manga plein de nostalgie, sur le temps qui passe, les impressions de l’enfance. Un livre superbe, plein d’émotion.
« Le journal de mon père », one shot, de Jirô Taniguchi, éd. Casterman
Découvrez un extrait sur le site de l’éditeur.
Un autre excellent moyen de découvrir l’univers de manga est d’y entrer par une voie familière. Vous regardiez le dessin animé « Sailor Moon » quand vous étiez petit·e? Replongez dans la magie de votre jeunesse grâce au maga version Pretty Guardian Sailor Moon Eternal Edition. Cette belle édition lancée au Japon pour les 20 ans de la série ? Elle propose un grand format en couleur et des couvertures cartonnées. Vous devrez juste vous habituer aux noms japonais des personnages.
L’histoire: Usagi Tsukino a 14 ans. C’est une jeune fille un peu pleurnicharde et maladroite. Mais un jour, elle rencontre une étonnante petite chatte noire avec un croissant de lune sur le front. Quand cette dernière lui confie une broche capable de la transformer en justicière Sailor Moon, sa vie bascule. Avec ses amies guerrières, elle part en quête du Cristal d’Argent et veille sur la princesse du royaume de la lune.
« Sailor Moon », 10 tomes, de Naoko Takeuchi, éd. Pika
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Entrez dans l’univers du manga avec un manga récent et extrêmement touchant de l’un des auteurs de la nouvelle vague du manga japonais : Keigo Shinzô (dont on a aussi adoré « Tokyo alien bros », aussi paru chez Lézard noir). Ce drame explore avec délicatesse la face sombre de la société japonaise contemporaine. Il est complet en 4 tomes.
L’histoire: Le lieutenant Yamada rencontre Shiori lors d’une descente de police dans une maison close maquillée en salon de massage. Cette lycéenne fuit un quotidien violent avec une mère alcoolique. Elle est prête à tout pour ne pas rentrer chez elle. Comme elle ressemble énormément à sa fille, décédée, le lieutenant se prend d’affection pour elle… au risque de se mettre en danger.
« Mauvaise herbe », 4 tomes de Keigo Shinzo, éd. Lézard noir
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Si vous avez déjà croisé la couverture du tome 1 de ce manga, il est fort à parier qu’elle vous ait fait forte impression. On y voit le visage inquiétant d’un adolescent aux peintures sauvages. Ce chef-d’œuvre est aujourd’hui réédité dans une version magnifique, grand format, dont le dernier tome est paru fin janvier. Un manga oppressant au style graphique réaliste et sombre, qui nous emmène dans un monde qui a perdu ses repères… Qu’y deviendra l’humanité?
L’histoire: Des adolescents japonais rentrent de voyage scolaire, en train. Alors qu’ils traversent un tunnel, un terrible accident a lieu. Plus de lumière. Pas d’adultes survivants. Au milieu des corps, Teru, Nobuo et Ako ont échappé à la mort. Mais ils sont enterrés vivants, comment vont-ils survivre? Et résisteront-ils à leur face sombre, plongés dans cette obscurité?
« Dragon Head », 5 tomes, de Minetaro Mochizuki, éd. Pika
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Il faut bien l’avouer, parfois on aime lire juste pour se détendre. Et d’autant plus si c’est une BD. Et bien « Spy Family » vous promet une détente sans prise de tête avec un scénario loufoque, plein de mignonneries et des dessins caricaturaux hilarants. Filez le tome 1 à un gamin, regardez le rire: vous n’aurez qu’une envie, le lire aussi! Vous découvrirez le manga dans un format de manga typique: petit, en noir et blanc, avec un sens de lecture japonais. Il est toujours en cours de parution (comme « Horimiya », cette autre chouette nouveauté manga dont on vous parlait dans notre sélection de 5 jolies BD d’amour).
L’histoire: Le meilleur espion du monde doit se créer une famille pour sa nouvelle mission, d’une importance primordiale. Son but: s’introduire dans la plus prestigieuse école pour approcher un ennemi. Lui qui a toujours vécu seul adopte une petite fille… mais il ignore qu’elle est télépathe. Il s’associe à une jeune femme aux airs timides… qui est en réalité tueuse à gage. Cette drôle d’association va pourtant donner lieu à de jolis sentiments… Et à de nombreux gags.
« Spy Family », 7 tomes parus, de Tatsuya Endo, éd. Kurokawa
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