FLAIR BOOK CLUB: ““Et j’ai cessé de t’appeler papa””, l’histoire vraie de dix années de mensonges
L’affaire fait la Une de l’actualité, le père de l’auteure, Caroline Darian, a drogué sa femme pendant des années pour la livrer à d’autres hommes afin d’assouvir des pulsions sexuelles. Elle raconte l’indicible, le choc et le besoin de justice.
Au total, ils seraient 72 agresseurs selon l’enquête, à avoir abuser de la mère de Caroline Darian. Cette mère de famille de plus de 70 ans, a vécu l’enfer pendant dix ans sans le savoir. Tout commence en septembre 2020, lorsque trois femmes portent plainte contre un homme qu’elles accusent d’avoir filmé sous leur jupe alors qu’elles se trouvaient au supermarché. Après une perquisition au domicile de cet homme de 71 ans aujourd’hui, les enquêteurs découvrent dans son ordinateur des centaines de vidéos sur lesquelles sa femme inconsciente est violée par des inconnus.
Ils découvrent plus de 20.000 vidéographies et photographies à caractère sexuel, qui montrent ma mère avec un homme différent à chaque fois, en train d’abuser d’elle, alors qu’elle est clairement inerte, totalement anesthésiée.
témoigne Caroline Darian dans l’émission Sept à Huit.
Son mari lui administrait continuellement des doses très fortes d’anxiolytiques et de somnifères dans ses plats et dans ses verres au quotidien. Une affaire qui a levé le voile sur un autre type de violence faites aux femmes : la soumission chimique. Des prises de drogue qui ont peu à peu dégradé l’état de santé de la victime, qui était sujette à des amnésies, des malaises et de fortes angoisses sans explication. Lors des moments d’abus, elle restait inconsciente pendant des heures sans jamais s’en souvenir le lendemain. Sa fille affirme : “Elle pouvait plonger plusieurs heures d’affilée, c’est l’équivalent d’une anesthésie générale. » Aujourd’hui, cette femme « vit un effondrement, ce sont 50 ans de sa vie qui sont totalement pulvérisés, balayés en un revers de main », comme le déclare sa fille, qui elle aussi a vu sa vie de famille partir en fumée. Face à la caméra de TF1, elle prononce des mots déchirants : « Je ne connais pas l’homme qui m’a élevé. »
Le choc face à des années de mensonges, de souffrance et de crimes, Caroline Darian a décidé de le raconter dans un livre nommé « Et j’ai cessé de t’appeler Papa ».
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Le résumé
« Le 2 novembre 2020, Caroline Darian reçoit un appel de la police de Carpentras. Son père est en garde à vue. La saisie de son matériel informatique révèle l’impensable : depuis 2013, il drogue sa femme avant de la livrer, inconsciente, à des hommes, de tous les horizons et sans contrepartie. Caroline Darian, femme debout, raconte cette déflagration, le périlleux vertige de découvrir qu’une personne aimée, son père, est capable du pire. Elle alerte aussi sur la soumission chimique, quand l’armoire à pharmacie du foyer se transforme en arme préférée des violeurs… »
Et en 3 mots-clés ?
#témoignage
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Pourquoi tout le monde devrait le lire ?
Très dur, ce témoignage est pourtant impossible à poser dès que vous le commencez. Il se lit d’une traite comme on enlève un pansement. On y lit le bouleversement, le choc d’une fille qui voit sa famille aimante se briser sous ses yeux, qui comprend que son père n’est pas celui qu’elle pense connaître depuis toujours et que sa mère subit l’impensable depuis des années. On y découvre la sidération, le rejet, le déni, la colère, la tristesse, comment chacun·e gère sa douleur face au pire. On suit également l’enquête qui met la lumière sur des actes indescriptibles. On ferme le livre avec l’espoir que la justice fasse son travail lors du procès prévu en 2024, dans lequel 51 hommes et le mari de la victime seront jugés.
Ce livre lève le voile sur la problématique de la soumission chimique encore méconnue à l’heure actuelle et démontre une nouvelle fois que le viol ne se déroule pas que dans un parking désert avec un inconnu mal intentionné, mais parfois au sein même du foyer.
À qui ça va plaire ?
À toutes celles et ceux qui s’intéressent à la problématique des violences faites aux femmes et à celleux qui aiment les histoires vraies et les témoignages bruts.
« Et j’ai cessé de t’appeler papa », Caroline Darian, 18 €. Plus d’informations juste ici.
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