FLAIR BOOK CLUB: ““À un cheveu””, le roman tendre et touchant sur l’alopécie
Alors que le monde entier a pris connaissance de l’existence de l’alopécie lors de la soirée des Oscars, cette accélération de la chute des cheveux fait l’objet d’un roman touchant à souhait, “À un cheveu”.
Soit, ainsi que le décrit sa maison d’édition, Slalom, “un grand bain d’humour et de féminisme”, qui se lit de manière fluide, vide agréablement la tête, approche avec beaucoup de justesse le sujet de l’alopécie, et oserait-on le dire... a tous les ingrédients pour être adapté en série Netflix à succès.
Le résumé
À 17 ans, Emma aime la natation, son frère presque jumeau, le chocolat et dessiner dans les marges de ses cahiers.
Elle serait à un cheveu de la belle vie si elle n’avait pas perdu les siens, de cheveux, deux ans plus tôt (tandis que le reste de ses poils a continué à pousser, merci bien !). Affublée d’une perruque avec laquelle elle entretient une relation d’amour-haine quasi mystique, Emma décide de profiter du déménagement de sa famille pour repartir de zéro. Nouvelle vie, nouveaux amis... et peut-être un premier amour !
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Et en 3 mots-clés?
#acceptation
#amour
#féminisme
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Pourquoi on a adoré
Décrit avec enthousiasme par son éditeur comme “un roman lumineux sur l’acceptation de soi et de son corps, résolument féministe et universel”, “À un cheveu” tient ses promesses, partant de l’alopécie de sa protagoniste principale pour aborder des thématiques qui nous concernent tou·t·es, entre quête de l’amour, chemin à parcourir pour s’accepter, combat contre les complexes et autres tribulations adolescentes. Le tout, avec un ton à l’humour mordant, d’une grande fraîcheur, qui donne à l’Emma du roman de faux airs de Bridget Jones française avec quelques années (et les cigarettes et la vodka) en moins.
Être chauve à notre époque, ça n’impacte plus la virilité. Sauf que je m’appelle Emma, que je n’ai pas de soucis de virilité et que j’aurais adoré ressembler à mon père sur n’importe quel aspect de son physique autre que son implantation capillaire. Tenez, ses grands yeux verts par exemple. Ça m’aurait bien plu. Mais non. Tête sans poil, iris couleur boue. J’ai une poisse phénoménale qui a tourné pour moi la roue de la loterie génétique”.
Et si le sujet de l’alopécie est abordé avec autant de justesse dans le roman, c’est certainement parce que son auteure, Maëlle Desard, en sait quelque chose. Ainsi qu’elle le confie, “mon alopécie s’est déclarée durant mes années collège, et je n’ai réussi à faire le deuil de mes cheveux et d’une certaine image de la féminité qu’une fois passée la trentaine. Que de temps perdu et d’années passées à me morfondre! J’aurais aimé lire ce texte adolescente et j’aurais aimé avoir le courage d’Emma plus tôt”. Gageons que ce roman touchant le donnera à d’autres.
À qui ça va plaire
L’alopécie touchant entre 16 et 20% des femmes, il y a fort à parier que celles qui voient ainsi leurs cheveux disparaître seront tout particulièrement touchées par le parcours d’Emma, et verront une source d’espoir dans son happy end. De manière plus générale, si vous adorez les comédies romantiques et autres films et séries feel good, ce livre, qui se dévore en quelques soirées seulement, est fait pour vous.
« À un cheveu», Maëlle Desard, 315 pages, Slalom, 14.95€, plus d’infos ici.
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