FLAIR BOOK CLUB: on a lu ““Atteindre l’aube””, le roman introspectif de Diglee
Dans ce second roman, l’illustratrice et autrice française, Diglee, relate les fruits de son enquête: pendant des mois, elle a fouillé le passé de sa grande-tante, Georgie, à qui elle vouait une tendre admiration pour son image de femme libre…
Le résumé
Dans ce roman, rédigé comme une longue lettre, Maureen Wingrove, alias Diglee, rend hommage à sa grande-tante défunte. Une dame qu’elle a longtemps admiré, idolâtré. Dont elle s’est longtemps inspirée, pour son côté libre, magnétique et contestataire. Elle s’appelle Josette, était née en 1926 mais se faisait appeler Georgie. Pour rédiger ces pages, l’autrice a enquêté durant de longs mois, scrutant chaque photo de famille, s’introduisant dans les courriers de cette vieille dame si mystérieuse. Qui était cette femme qu’elle ne connaissait finalement pas entièrement? Pourquoi ne s’était-elle jamais mariée? N’avait-elle jamais eu d’enfant? Pourquoi n’acceptait-elle pas qu’on lui rende visite à l’improviste?
En 3 mots?
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#femmelibre
#poésie
Pourquoi on a aimé “Atteindre l’aube?”
Pour une multitudes de raisons! Déjà pour la plume de l’autrice, que l’on avait déjà découvert lors de la lecture de son premier roman “Ressac” et qui n’a rien à envier à ses coups de crayons (elle s’est fait connaître pour son travail d’illustratrice). L’écriture se veut fluide et mêle poésie et descriptions incarnées: on s’imagine rapidement à quoi ressemblait cette Georgie, on pourrait même, en se concentrant un peu, humer son parfum et entendre le son de ses breloques.
À travers cette enquête familiale, Maureen Wingrove se dévoile. Elle évoque son rapport compliqué aux hommes: ses amoureux mais aussi un père irrespectueux avec qui elle a coupé les ponts. Cet hommage se veut avant tout prétexte à une profonde introspection, dans laquelle de nombreuses trentenaires pourront reconnaître leurs propres doutes, cheminements ou questionnements.
Enfin, l’autrice parvient à nous garder en haleine au fil des pages, dévoilant des rebondissements inattendus. Elle nous montre à quel point l’étude de nos racines et l’observation de notre arbre généalogique peut donner lieu à des révélations déconcertantes.
Lire aussi: Flair Book Club: on a lu “Ressac”, le premier roman de Diglee
À qui ça va plaire?
À celles qui se sont déjà demandées d’où venaient leur engagement féministe ou leur rapport aux hommes. À celles qui rêvent de questionner leurs ancêtres sur leurs vies et leurs secrets.
Atteindre l’aube, de Diglee, éd. La ville brûle.
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