FLAIR BOOK CLUB: La dernière BD de Bastien Vivès
La dernière BD de Bastien Vivès va faire craquer celles qui avaient aimé Polina ou Le goût du chlore. Il nous plonge dans le début d’une histoire d’amour, au festival de la BD d’Angoulême.
Le résumé
Dans la dernière BD de Bastien Vivès, “Dernier week-end de janvier”, Denis Choupin, auteur de la série Opération Hitler (notez le contraste !) est de passage au festival d’Angoulême. C’est la course contre la montre. Entre la monotonie des dédicaces et des bavardages redondants avec les collègues, apparaît une éclaircie: il rencontre Vanessa, la femme d’un collectionneur de BD. Ils n’ont a priori rien en commun. Son époux est ingénieur en aérospatiale, elle est médecin et pas particulièrement fan de BD. Le couple est beau, riche, élégant. Moins remarquable, Denis, caché derrière ses lunettes et sa moustache old school, est pris dans leur lumière. Prêt à tout pour passer davantage de temps avec eux, avec elle. Ce qui pourrait bouleverser sa vie.
Cela doit faire dix ans que je voulais raconter cette parenthèse amoureuse que j’avais esquissée dans ‘Une sœur’, mais je voulais avoir quelque chose de plus adulte, ne plus être dans l’enfance et l’adolescence. Je n’arrêtais pas d’y penser...
Bastien Vivès
Et en 3 mots-clés?
#rencontre
#amour
#BD
Pourquoi on a aimé la dernière BD de Bastien Vivès?
Ce roman graphique ne raconte pas une aventure extraordinaire. C’est une aventure du quotidien, un peu lente, mélancolique, pleine de poésie. De son trait économe, Bastien Vivès rend parfaitement la naissance des émotions. Les hésitations, les moments suspendus, les décisions prises sur un coup de tête (de cœur?). C’est une histoire pleine de pudeur, loin des mises en scène de fantasmes auxquels l’auteur nous avait habitués. Elle nous invite aussi à découvrir les coulisses du plus grand festival de bande dessinée d’Europe, que Bastien Vivès connaît évidemment très bien.
Un autre thème, intime, apparait en filigrane: Denis Choupin est un peu las de son travail et sa rencontre avec Vanessa va le réveiller en tant qu’homme, mais aussi en tant qu’auteur. Bastien Vivès reconnaît, dans le dossier de presse, avoir connu ce passage à vide : « Quand nous avons fini la série des Lastman, j’étais vidé. On s’est bien amusés mais j’en suis ressorti la tête explosée. »
À qui « Dernier week-end de janvier » va plaire?
Tous ceux et celles qui ont dévoré « Le goût du Chlore », « Polina », « Une sœur » ou « Le Chemisier » seront ravis de retrouver l’auteur dans cette BD intimiste. Surtout après qu’il se soit aventuré dans la BD porno (« La décharge mentale », « Petit Paul »…) ou cantonné au dessin (« Quinze juillet » et la reprise réussie de Corto Maltèse, « Océan Noir »). Les fans de Vivès vont évidemment adorer plonger dans cet album, qu’il reconnaît comme le plus personnel qu’il a fait jusqu’à présent. Lui aussi a rencontré sa compagne lors d’un festival de BD.
Et les fans de 9e Art pourront s’interroger avec lui sur la place de l’art, et plus particulièrement de la bande dessinée: « J’adore la bande dessinée mais la prendre au sérieux lui donne un côté rigolo. Prendre au sérieux le Marsupilami, comme c’est le cas dans ‘Dernier week-end de janvier’, fait qu’on se pose la question: est-ce beau ou moche? Pour les adultes ou pour les enfants? »
Pour en savoir plus sur la dernière BD de Bastien Vivès
« Dernier week-end de janvier », la dernière bande dessinée de Bastien Vivès, est parue aux éd. Casterman. Découvrez plus d’infos et un extrait sur le site de l’éditeur.
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