FLAIR BOOK CLUB: on a lu ““La prochaine fois que tu mordras la poussière », le livre de Panayotis Pascot
À mi-chemin entre l’autobiographie et le roman, le livre du comédien et humoriste Panayotis Pascot est avant tout une confession brute, qu’il est impossible de lâcher une fois commencé.
« La prochaine fois que tu mordras la poussière » est un récit aussi dur que beau, aussi vrai que piquant. Celui d’un jeune homme de 25 ans, que beaucoup connaissent grâce à ses chroniques pour l’émission « Le Petit Journal » sur Canal +, mais qui reste un jeune comme les autres, qui a lui aussi vécu le difficile passage à l’âge adulte. Dans son livre, il raconte la découverte de sa sexualité, de son homosexualité, de l’amour en général, mais aussi sa dépression et la relation complexe qu’il entretient avec son père. S’il décide d’écrire ce livre, c’est parce que ce dernier lui a annoncé qu’il allait mourir bientôt. Comme un déclencheur, cette annonce le pousse à coucher sur le papier tous les sentiments qu’il a toujours tus face à ce père silencieux qui ne montre jamais ses émotions. Il se met à nu à travers les pages et nous dévoile ses pensées les plus sombres, ses idées les plus secrètes et ses anecdotes les plus intimes.
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Le résumé
« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »
Et en 3 mots-clés ?
#famille
#homosexualité
#confessions
Pourquoi on a aimé ?
On a aimé que ce livre raconte un point de vue masculin encore trop rare dans des récits de première fois et de passage à l’âge adulte. On a apprécié la dénonciation de notre société bercée par la masculinité toxique et cette idée “d’un homme, un vrai” qui l’a tant empêché d’accepter sa sexualité. Mais surtout, on a adoré le style d’écriture unique; Panayotis Pascot nous offre un ouvrage dans lequel on a l’impression de lire dans ses pensées. Il écrit comme il pourrait parler, au point qu’on ait parfois sa voix en tête en train de prononcer les phrases qu’on lit. Son récit est vrai, sincère, dur parfois et pousse forcément à la réflexion. Il y a des pages qui donnent envie de rire, dans lesquelles on se reconnaît un peu, et d’autres qui nous bouleversent, où l’humour se mêle à la mélancolie. L’auteur brise le mur qui le sépare de nous, lecteurs·ices, en racontant même les moments où il écrit. On suit ses échanges avec sa famille, avec une psychologue, avec lui-même. On a finalement l’impression d’avoir été là durant tout le processus. Comme si ce livre si personnel était aussi un peu universel. Après tout, est-ce qu’on ne cherche pas tous·tes à découvrir qui on est vraiment, et surtout qui on aime vraiment ?
À qui ça va plaire ?
On a envie de dire que ce livre peut plaire à tout le monde, à toutes les personnes qui aiment les livres bien écrits au style tranchant que l’on a plus envie de reposer. À celles et ceux qui aiment les histoires de famille, les récits intimes et les autobiographies.
“La prochaine fois que tu mordras la poussière”, de Panayotis Pascot, Editions Stock, 19,50 €, disponible ici.
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