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Olivier Schoonejans (RTL) sort son 1er livre: ““J’ai longtemps été dans le contrôle de mon image””

Le présentateur du journal de RTL tvi s’essaie à un nouvel exercice: l’écriture. Avec 20 Heures Academy, Olivier Schoonejans signe un 1er roman au scénario hyper original.

Marc Espelette, le présentateur du 20 heures, se fait virer et on lui propose d’élire son successeur grâce à une émission dans laquelle 10 candidat·e·s s’affronteront pour son poste. Depuis quand mûrissiez-vous cette idée de bouquin? 

“Depuis 5, 6 ans. Je me suis mis à écrire juste pour le plaisir, de façon assez épisodique, en étant inspiré par ma femme qui elle écrit de la littérature jeunesse. Quand j’ai réalisé que ce que je tenais entre les mains pouvait ressembler à quelque chose, je me suis fait relire par une accompagnatrice en écriture. Elle m’a fait retravailler l’intrigue, approfondir certains personnages, supprimer des passages,… Après cette relecture, j’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition et l’une d’entre elles m’a répondu.” 

Je n’avais pas envie d’utiliser ma notoriété pour mettre en avant un projet personnel

Vous n’aviez jamais évoqué ce projet de livre. Pourquoi l’avoir tenu secret?

“Parce que quand j’ai commencé à écrire, je ne savais pas encore si c’était une bonne idée ou non. Je n’avais pas envie d’utiliser ma notoriété pour mettre en avant un projet personnel, pour réussir à me faire publier.”

Etre connu lorsqu’on publie son 1er roman: avantage ou inconvénient?

“Mon nom sur la couverture du roman va sans doute susciter la curiosité, ce qui est un avantage, mais si, le livre ne plaît pas, on ne me fera pas de faveur parce que je suis le présentateur du JT. J’ai pris un risque, comme n’importe quel romancier. A cela s’ajoute la question de la légitimité… Je sais que je ne suis pas un écrivain mais je suis content de ce que j’ai fait.”

L’environnement dans lequel évolue Marc Espelette est assez similaire au vôtre. La fiction frôle-t-elle parfois la réalité? 

“C’est de la pure fiction. Je ne voudrais pas qu’on fasse des parallèles entre ces personnages, sortis tout droit de mon imagination, avec des personnalités d’RTL. Bien sûr, je sais comment fonctionne la rédaction d’un journal, je sais ce qui se passe en régie, comment on construit une émission donc, oui, je me suis inspiré de mon vécu pour écrire cette histoire mais ce n’est pas comme ça qu’on fait de la télé chez RTL.” 

Est-ce pour éviter les comparaisons que vous situez l’action en France? 

“Entre autres. Mais aussi parce que je nourrissais l’espoir que mon livre soit publié en France et que si j’avais appelé mon livre 19h30 Academy, personne n’aurait compris. Alors que nous, en Belgique, nous avons la référence du 20 Heures.” 

Votre roman souligne le rapport complexe que les journalistes télé entretiennent avec leur image. Vous n’y échappez pas?

“Non. J’ai longtemps été dans le contrôle de mon image, dans l’inquiétude que tout s’arrête. Ecrire ce roman m’a apporté beaucoup de sérénité par rapport à ce que pourrait me réserver le futur si mon image ne devait plus convenir. Ca a longtemps été une grande crainte de perdre l’antenne. Ca l’est moins aujourd’hui. J’ai davantage confiance en la façon dont les choses pourront évoluer. Même si je ne me vois pas ailleurs, que je me plais dans ce que je fais, je ne m’accrocherai pas à mon siège de présentateur comme une moule à son rocher si l’on ne voulait plus de moi.”

Avez-vous constaté, au cours de votre carrière, qu’il était davantage encore plus compliqué pour les femmes en télé de s’installer dans le temps?

“Oui. Que ce soit à la télévision belge ou française, on voit encore très peu de femmes de plus de 50 ans. Alors que, les mecs de plus de 50 ans, ça ne pose pas de problème. Heureusement, les mentalités de la société évoluent et la télé suit toujours le mouvement de la société.” 

Vos personnages sont très différents lorsque les caméras sont éteintes. Vous aussi? 

“Oui… et non. Non, parce que chez RTL, on nous apprend depuis toujours à être fidèles à nous-mêmes devant la caméra. A ne pas jouer au présentateur, à montrer notre personnalité. Je veille à être le plus spontané possible à l’antenne. On ne peut pas faire semblant d’être quelqu’un d’autre. Sur le long terme, ça ne marche jamais. Donc, je dirais que 80% du temps, je suis le même à la télé que dans la réalité. Après, comme tout le monde, j’ai mes humeurs passagères et mes proches voient le côté plus pénible de ma personnalité. Je peux faire des blagues nulles, m’énerver sur mes enfants parce que je suis fatigué ou me montrer plus exubérant.” 

Si les caméras d’une émission de télé-réalité devaient vous suivre, que verraient-elles? 

“Des banalités, des petites choses de la vie, de l’humour, de la bienveillance. Ma femme, mes enfants, qui rendent ce monde un peu plus digne de confiance.”

20 Heures Academy, d’Olivier Schoonejans, éd. M+

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