L’appel à l’aide des restaurateurs belges avant qu’il ne soit trop tard
Constat alarmant auprès des restaurateurs en Belgique: le secteur va mal, très mal. Alors que les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme sur leurs conditions, c’est au tour du monde de l’Horeca d’en faire de même.
Après un article poignant du magazine Fooding ou encore le reportage de nos collègues #Investigation, sur la Une, pour rendre compte de l’état de l’Horeca en Belgique, c’est aujourd’hui une pétition qui est lancée par le secteur. En effet, ces dernières années, les restaurateurs accusent le coup de la crise sanitaire suivie de la hausse importante du coût de l’énergie, pour ne citer que deux facteurs de difficulté.
Un secteur au bord du gouffre
Dans une lettre ouverte, signée par plus de 100 restaurateurs et restauratrices de toute la Belgique, on y lit la détresse d’un secteur qui, pourtant, est au service de tous. Plus que des difficultés financières, c’est la santé mentale de centaines de chef·fe·s d’entreprise qui est en péril, avec des établissements qui ferment toutes les semaines, en faillite. Pourtant, le secteur de l’Horeca est fédérateur et rassemble les gourmand·e·s autour d’un repas en famille, entre amis: “Les raisons qui poussent les gens à venir dans nos établissements sont multiples : se parler, se faire plaisir, célébrer, rencontrer, séduire, savourer, découvrir... S’extirper du train-train quotidien et passer un bon moment.”
Depuis plus d’un an cependant, le secteur ne se sent plus soutenu par le gouvernement, et demande de trouver des solutions, ensemble, pour que le paysage belge ne perde pas ses adresses gastronomiques, ce qui pourrait s’avérer dramatique. Alors que notre petit pays comptait déjà 1158 faillites en 2023, qu’annonce l’année 2024 ? Imaginons un peu notre capitale sans ces adresses qui font son charme, difficile, n’est-ce pas?
“Aujourd’hui, on le crie : ce n’est tout simplement plus tenable d’être restaurateur·rice en Belgique! Nous sommes trop nombreux·ses à ne plus pouvoir se rémunérer. Tout ça pour payer taxes, cotisations et charges sociales. Les factures s’accumulent sans que nous puissions les honorer à temps. Engager des employé·es devient quasi impossible financièrement. Les huissier·ères sont à nos portes.”, peut-on lire dans cette lettre ouverte, qui sonne comme un cri de désespoir, pour enfin se faire entendre.
Comment aider?
Pour soutenir ce secteur qui a besoin d’aide, il est primordial de signer la pétition, dans l’espoir qu’elle soit lue et entendue par le gouvernement belge.
Et chacun·e à son échelle, continuons à aller au restaurant et soutenons les petits indépendants. Il est important de choisir ses adresses avec soin et privilégier les établissements de proximité, plutôt que les enseignes de restauration rapide.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici