ON A TESTÉ: un atelier de pâtisserie qui vous fera aimer la cuisine végétale
Notre journaliste Sarah s’est laissé tenter par un atelier de pâtisserie végétale organisé par Corentin, chef cuisinier chez Oxalis.
Dans le cadre de la sortie du numéro de Flair consacré à la cuisine végétale, j’ai été contactée par Corentin. Chef cuisinier, il est passionné par la cuisine végétale, et a exercé ses talents dans différents établissements végétariens. Soucieux de l’environnement et du bien-être animal, il a décidé d’axer sa cuisine sur le végétal, mais fait également attention à ce qu’elle soit locale et de saison. En 2022, Corentin a créé Oxalis, à travers lequel il promeut la gastronomie végétale en organisant notamment des formations et des ateliers sur différents thèmes.
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J’ai eu la chance de participer à un atelier de pâtisserie végétale, autrement dit, qui ne contient aucun ingrédient issu de l’exploitation animale. Exit donc le lait, la crème, ou encore les œufs. Corentin insiste sur le fait que sa cuisine est végétale et non végane. “Le véganisme est un mode de vie qui va bien au-delà de l’alimentation, elle exclut toute forme d’exploitation animale”, précise-t-il. Cela comprend les vêtements, qui ne peuvent être ni en cuir, ni en laine, par exemple.
Un atelier qui s’adresse à tous, même aux omnivores
Si j’ai drastiquement réduit ma consommation de viande ces dernières années, je ne suis pas végétarienne. Et encore moins végétalienne ou végane. Certain·e·s diraient que je suis flexitarienne, mais c’est un terme que je n’aime pas utiliser, car je l’associe aux lobbies, qui le servent à toutes les sauces pour reverdir la réputation de la viande, pourtant très polluante. Bref, si l’idée est la même, je préfère dire que je fais attention à ma consommation de viande. Voilà, ça, c’était pour mon petit historique alimentaire.
Quand Corentin m’a proposé de participer à un cours, j’ai été intriguée. Je ne partais avec aucun apriori concernant la cuisine végétale, mais un petit tour de table m’a permis de me rendre compte que beaucoup des participant·e·s de l’atelier n’avaient jamais trouvé de bonnes pâtisseries végétales, regrettant un goût parfois insipide pour des prix absolument affolants. Parmi les pâtissiers et pâtissières du jour, les régimes alimentaires étaient très différents. La plupart étaient omnivores, mais souhaitaient découvrir une autre cuisine et/ou réduire leur consommation de produits animaux, certain·e·s étaient végétarien·ne·s, d’autres avaient déjà adopté depuis longtemps une alimentation 100 % végétale. Le cours s’adresse véritablement à tout le monde, pour peu que l’on soit curieux et ouvert à de nouvelles façons de cuisiner.
Quatre heures, quatre desserts
En quatre heures, nous avons réalisé quatre desserts: un cake à la rhubarbe et aux amandes, un cheesecake cru fraise-basilic-citron vert, des fondants au chocolat (sans gluten) et leur crème anglaise végétale, et enfin, celui que j’attendais le plus, une tarte au citron meringuée. Et en prime, on a réalisé une limonade faite avec les épluchures de rhubarbe. “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”, avait dit un célèbre chimiste français.
Contrairement aux ateliers auxquels j’avais déjà participé, durant lesquels nous regardions le·la chef·fe cuisiner en l’aidant, de temps à autre, à couper des ingrédients, avec Corentin, tout le monde a participé. Installé·e·s autour de l’immense plan de travail du restaurant participatif KOM à la maison, nous avons chacun·e mis la main la pâte pour réaliser tantôt l’appareil du cheesecake, tantôt la ganache au chocolat des fondants, tantôt la pâte pour le cake. Nous étions toutes et tous très impliqué·e·s dans l’élaboration des recettes, sous l’œil attentif et bienveillant du chef. Et ça, vraiment, c’était un plus.
Des ingrédients faciles à trouver
Les quatre heures de cours ont filé à une vitesse folle. À la fin de l’atelier, nous nous sommes installé·e·s autour de la table et avons enfin pu déguster nos préparations. Inutile de dire que nous avions toutes et tous très hâte. Dès les premières bouchées, j’ai été bluffée. À l’exception de la crème anglaise et de la meringue italienne montée avec de l’aquafaba (eau de cuisson des légumineuses comme les pois chiches ou encore les lentilles, ndlr), tout ressemblait à s’y méprendre à des pâtisseries “classiques” réalisées avec des matières animales. Entre le cheesecake hyper léger et rafraîchissant et la tarte au citron, mon cœur balance. En tout cas, tous les desserts étaient absolument somptueux.
Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’utiliser des œufs, du beurre ou de la crème pour réaliser des pâtisseries gourmandes. À condition néanmoins de se procurer des ingrédients que l’on n’a pas forcément dans nos placards, comme la gomme de xanthane, qui permet, entre autres choses, de lier les aliments, comme le ferait un œuf. Mais la plupart des ingrédients (margarine, poudre d’amande, yaourt végétal, etc.) sont très communs et facilement trouvables dans le commerce.
Je suis ressortie de l’atelier de pâtisserie végétale de Corentin, le ventre plein, c’est certain, mais aussi la tête remplie d’astuces et d’idées pour les prochaines fois que je recevrai ou que serai invitée chez quelqu’un.
Outre la pâtisserie, Corentin propose également des cours de cuisine végétale salée. Chacun coûte 70 euros (60 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi). Plusieurs ateliers sont organisés par mois. Pour jeter un œil au calendrier, vous informer sur les cours et les formations, rendez-vous sur le site d’Oxalis.
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