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© Getty Images

Ce plat libanais vient d’entrer au patrimoine immatériel de l’Unesco

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Après la baguette française l’année dernière, c’est au tour d’un plat typique du Liban d’entrer au patrimoine immatériel de l’Unesco, aux côtés d’autres mets et traditions culinaires comme le ceviche ou les traditions de l’Iftar.

Réuni au Botswana depuis plusieurs jours, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel vient de trancher sur les nouvelles spécialités qui rejoindront le patrimoine immatériel de l’Unesco. En 2022, la baguette de pain française et la Harissa tunisienne avaient été sélectionnées. Pour cette année 2023, c’est le Liban qui est à l’honneur, ainsi que le Pérou. En effet, le ceviche, plat à base de poisson cru mariné a été intégré au patrimoine de l’Unesco. Si la façon de le préparer est multiple, son origine a été statuée par des anthropologues, le ceviche a été consommé pour la première fois il y a plus de 2000 ans au Pérou. Le ministère péruvien de la Culture a réagi à cette décision en déclarant : « Cette inscription est la première pour un élément de la cuisine traditionnelle péruvienne et reconnaît toutes les personnes impliquées dans la chaîne de valeur de ce plat, y compris les pêcheurs artisanaux de la côte, des Andes et de l’Amazonie, les agriculteurs et les cuisiniers. »

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La man’ouché, pratique culinaire emblématique du Liban

L’autre star culinaire choisie par le Comité est la man’ouché libanais, un « pain plat recouvert d’un mélange de thym, de sumac, de graines de sésame grillées, de sel et d’huile d’olive », décrit l’Unesco. Élément phare du petit-déjeuner libanais, la man’ouché est autant préparé en boulangeries qu’à la maison au Liban. L’attaché culturel à la délégation permanente du Liban, Bahjat Rizk affirme auprès de l’Unesco :

La man’ouché est transcommunautaire, elle reflète une symbolique, qui est le vivre-ensemble entre les Libanais.

Le comité précise sur ce choix que ce plat reste accessible à tous au Liban étant « l’une des options les moins coûteuses dans un pays frappé par une crise socio-économique sans précédent depuis 2019. » Avant d’ajouter que sa vente « contribue également au développement économique local ». De son côté, l’ambassadrice du Liban Sahar Baassiri a réagi sur Twitter à l’inscription de la galette libanaise à la liste de l’Unesco : « Mabrouk (Félicitations en français, ndlr) au Liban et à tous les amoureux de la man’ouché ».

Des rites et traditions également reconnus par l’Unesco

Mais le ceviche et la man’ouché ne sont pas les seuls à intégrer le patrimoine immatériel de l’Unesco, avec eux, les “traditions socioculturelles » de l’Iftar, le repas qui marque la rupture du jeûne musulman ont été intégrées à la demande de l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie et l’Ouzbékistan. « Il prend souvent la forme de rassemblements ou de repas, renforçant les liens familiaux et communautaires et promouvant l’entraide, la solidarité et les échanges sociaux », explique le comité de l’Unesco. Dans un autre domaine, le chant lyrique italien, la musique boléro de Cuba et du Mexique ont aussi rejoint la liste.

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