La consommation de produits ultra-transformés impacterait le risque de dépression
Ce n’est pas un secret, les produits ultra-transformés sont mauvais pour la santé. Ce n’est pas cette dernière étude publiée dans Journal of the American Medical Association qui nous donnera tort. Elle porte sur les liens entre la malbouffe et le risque de dépression.
Les chercheurs de l’Université d’Harvard et du Massachusetts ont utilisé les données alimentaires et de santé mentale de plus de 30.000 femmes âgées de 42 à 62 ans, majoritairement blanches, récoltées entre 2003 et 2017. Ils se sont intéressés de manière globale à leur consommation d’aliments ultra-transformés, mais aussi à celle d’aliments plus précis, tels que les céréales du petit-déjeuner, les en-cas sucrés, les plats préparés, les sauces, ou encore les snacks salés.
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Tout en tenant compte d’autres facteurs à risque tels que la santé, le mode de vie ou le milieu socio-économique, les scientifiques ont comparé le nombre de femmes ayant développé une dépression au cours de ces quatorze années de récolte de données et leur consommation en produits transformés.
49% plus de risque
Il en ressort que les femmes qui avaient mangé neuf portions ou plus de malbouffe par jour s’étaient exposées à un risque de dépression accru de 49% par rapport à celles qui en consommaient moins de quatre portions au quotidien. Autre constat, les participantes ayant réduit à au moins trois le nombre de portions de nourriture ultra-transformée consommées en une journée étaient encore moins à risque de développer une dépression.
“Ces résultats suggèrent qu’une plus grande consommation de produits ultra-transformés, en particulier d’édulcorants artificiels et de boissons édulcorées artificiellement, est associée à un risque accru de dépression”, concluent les scientifiques américains. Leur étude ne portant pas sur ce sujet, ils précisent que les mécanismes qui lient la malbouffe à la dépression ne sont pas encore très clairs. Toutefois, “des données expérimentales récentes suggèrent que les édulcorants artificiels provoquent la transmission de certaines molécules de signalisation dans le cerveau, qui pourraient être impliquées dans la cause de la dépression”, ajoutent-ils.
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