En Pologne, près d’un tiers du pays possède des « zones sans idéologie LGBT », soit des comtés, municipalités et districts qui ont adopté des résolutions pour condamner les convictions LGBT. Le 14 juillet, un jugement a rendu ces zones contraires à la Constitution qui interdit les discriminations ainsi que les différences de traitement entre les humains.
Le 14 juillet, la commune d’Istebna, située sud-ouest de la Pologne a vu sa « zone sans LGBT » annulée suite à une déclaration des magistrats. Cette décision devrait normalement faire jurisprudence afin d’interdire ces zones qui violent la constitution polonaise.
Lire aussi: Les « zones sans idéologie LGBT », la montée homophobe qui fait froid dans le dos en Pologne
Des zones nocives
“L’idéologie est toujours assimilée à une personne, la définition du dictionnaire indique que c’est un système d’idées professées par des individus ou des groupes d’individus », a expliqué Krzysztof Wujek, l’un des juges. Selon lui, parler d’une zone sans LGBT “renvoie de facto aux personnes de la communauté LGBT” et “dire que c’est une idéologie et non une communauté, c’est refuser de voir la réalité (…) Ces zones sont nocives et renforcent les menaces contre ces personnes… Ces principaux arguments nous obligent à déclarer la résolution invalide”, a poursuivi le juge, selon le site de Pinknews à ce sujet.
La décision a également été justifiée par le fait qu’avec ces zones, le droit d’élever ses enfants selon ses croyances est également violé en limitant les sujets pouvant être abordés lors de la scolarité de ceux-ci. “La sexualité humaine fait l’objet d’une recherche scientifique, c’est l’une des branches de la médecine. La science ne peut pas être considérée comme inappropriée dans un programme scolaire”, a expliqué la Cour. À cela, l’avocate Anna Blaszczak-Banasiak a ajouté : « Cette décision va faire jurisprudence et elle sera constitutive de l’histoire des droits humains en Pologne. Le délibéré de la Cour est écrasant. Non seulement, il considère que ces résolutions violent les droits constitutionnels et les libertés de la communauté LGBT+ mais en plus, il remarque que ces zones sont nocives et discriminatoires », rapporte Polsat News.
En espérant que cette « zone sans LGBT » ne soit pas la seule à tomber et que les autres suivront. Ces zones sont une véritable menace pour les droits LGBTQI+ et sont dangereux pour la protection de ceux-ci.
Une info repérée sur Têtu
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici