H&M se sépare d’un fournisseur chinois accusé d’exploiter les Ouïghours
Mardi 15 septembre, H&M a annoncé qu’il rompait toute collaboration avec un producteur de fil chinois situé dans la province du Xinjiang potentiellement accusé de travail forcé sur les Ouïghours.
Rappel: en août dernier, l’antenne parisienne de Youth For Climate dénonçait que certaines marques, notamment de mode, bénéficiaient du travail forcé des jeunes Ouïghoures pour fabriquer en autres des vêtements. L’organisation révélait que les esclaves ouïghoures étant une main d’oeuvre bon marché et efficace sont particulièrement prisées par les multinationales. En 2018, Amnesty International dénonçait déjà cette réalité. Tout comme un rapport du think tank Australian Strategic Police Institute (ASPI) datant de mars dernier qui révélait que 27 usines chinoises exploitait de la main-d’oeuvre ouïghoure pour 82 marques mondiales. À noter; les Ouïghours sont une minorité ethnique musulmane habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
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Première marque à faire un pas
Parmi les labels pointés du doigt, on note Abercrombie & Fitch, adidas, Calvin Klein, Gap, Lacoste, The North Face, Polo Ralph Lauren, Puma, Tommy Hilfiger, Uniqlo... et aussi H&M! En réponse à ces révélations, mardi 15 septembre, le label suédois a indiqué qu’il cessait de travailler avec un producteur chinois qui est accusé de faire travailler de force les Ouïghours.
La mobilisation paie: j’ai reçu à l’instant une lettre de la direction de @hm annonçant cesser toute relation avec Huafu Fashion Co, son fournisseur chinois exploitant des milliers de travailleurs forcés Ouïghours.
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) September 15, 2020
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“Même s’il n’y a aucun signe de travail forcé dans ce moulin de Shangyu, nous avons décidé, en attendant d’avoir plus d’informations sur ces allégations de travail forcé, d’éliminer progressivement cette relation commerciale avec Huafu Fashion Co, indépendamment de la situation et de la spécialité, pour les prochains 12 mois“, a déclaré le groupe H&M.
Bon à savoir: ce mardi 15 septembre, le gouvernement chinois, sommé par l’Europe, a accepté que des observateurs européens soient envoyés sur place pour découvrir la réalité du terrain.
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