Frédéric Khouvilay, vainqueur de cette dernière saison de Koh-Lanta, nous raconte ce qu’on a toujours voulu savoir sur cette incroyable aventure. Le temps d’une entrevue, il nous emmène avec lui sur la plage, avec son flambeau et ses ruses.
Alors, ça fait quoi de gagner Koh-Lanta?
« En rentrant de Koh-Lanta, on attend 6 mois pour découvrir le résultat final en même temps que les téléspectateurs, je n’ai pas encore eu le temps de réaliser! »
Comment on se prépare, avant?
« Dans mon cas, le casting a été très long, près de 7 mois. Je m’étais dit que je ne me préparerais pas avant d’être certain de partir. Sauf que j’ai reçu la confirmation 3 semaines avant! Finalement, je n’ai eu le temps que de regarder quelques vidéos pour faire du feu, des nœuds, tresser des feuilles de palmiers et ça m’a beaucoup, beaucoup aidé. »
Je me suis retrouvé sur le camp avec une gourde vide, sans trouver la force d’aller jusqu’au puits
La première nuit, à quoi on pense?
« Cette nuit-là, je n’ai pas vraiment eu le temps de penser, tellement j’ai subi le froid. Après le saut, n’ayant pas de sac étanche, je me suis retrouvé avec des vêtements trempés. Mais on se dit que ces premiers moments sont importants pour créer des affinités avec les autres aventuriers. À la première épreuve, on a su que les équipes se formeraient le lendemain, il fallait tout faire pour être choisi dans l’équipe qu’on voulait. »
Une journée type sur Koh-Lanta, ça ressemble à quoi?
« Il n’y a pas de règles, mais un certain rythme. Un jour, on a l’épreuve de confort, le lendemain celle de l’immunité. Seul le jour du conseil peut varier. Soit il est prévu le lendemain de l’épreuve, ce qui laisse 24h pour élaborer des stratégies, soit il a lieu le soir même. On est pas mal occupés tout au long de l’aventure, il y a très peu de jours sans rien. »
Est-ce qu’on découvre un aspect de l’aventure qu’on ne pouvait pas imaginer de son canapé?
« Oui, à quel point le manque de nourriture impacte le corps et l’esprit. Même si les téléspectateurs voient nos corps devenir de plus en plus secs, ils ne peuvent pas se rendre compte à quel point on est diminués. Aller une heure en forêt ou en mer pour trouver à manger, ça épuise. Je me suis même retrouvé sur le camp avec une gourde vide, sans trouver la force d’aller jusqu’au puits. »
L’épreuve des poteaux est plus mentale que physique
Au-delà de la nourriture, c’est quoi le plus difficile?
« Dormir sur le sable, sur du long terme, c’est difficile à gérer. Je n’ai pas dormi une nuit complète de toute l’aventure. Ce qui impacte forcément l’énergie et l’humeur. Et malgré tout, il faut s’efforcer d’être positif, on est dans un jeu où le social est important. Si on tire la tête, ça va être un motif d’élimination. »
D’ailleurs, est-ce qu’on n’en veut pas un peu à Tania d’avoir ramené de mauvais coquillages?
« (rires). Non, du tout! Cette casserole remplie nous a tellement fait du bien! Aveuglés par la quantité, il nous est complètement sorti de la tête de vérifier s’ils étaient bons. Une erreur qui aurait pu nous coûter très cher! »
L’épreuve des poteaux, c’est vraiment difficile?
« J’avais beaucoup d’appréhension avant d’y aller, je m’étais blessé le pied et n’avais pas beaucoup dormi. Mais une fois sur le poteau, je me suis senti très à l’aise. Cette épreuve est plus mentale que physique, il faut rester droit comme un piquet et se répéter qu’on est là pour gagner. »
Lors de la diffusion des épisodes, ça fait quoi de se voir?
« Quand on rentre, on a pleine conscience de notre aventure, mais on a aussi l’impression de savoir ce que les autres ont vécu. Les faces caméra, les manigances des aventuriers et la réaction de nos proches qui nous découvrent à la télé c’est une aventure à part entière que j’ai vécue d’une manière très positive. Pendant 6 mois, je n’avais rien dit à mes proches. Du coup à chaque épisode, c’était agréable de partager et commenter ce que j’avais vécu! »
Une séquence vous a surpris?
« Oui, les stratégies des filles! La stratégie ‘des cheveux longs’ qui a fait sortir Gilles, m’a agréablement surpris. Pour moi qui adore la stratégie, c’était un très joli coup. Pareil pour celle de Julie et Tania, ça a été un beau retournement de jeu pour sortir Quentin. On a été pris comme des bleus et ça a été très drôle de le découvrir à la télévision. »
Quel conseil donneriez-vous à un nouvel aventurier?
« Je lui conseillerais de garder une certaine polyvalence, de ne pas tout miser soit sur l’aspect sportif, soit sur l’aspect stratégique ou social. Il faut être bon sur tous ces points-là. »
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