Kev Adams: ““Je me suis pris un tas de râteaux””
Dans Love Addict, Kev Adams dompte sa tignasse rebelle et troque ses t-shirts oversize contre un costume trois pièces. Il campe le personnage de Gabriel, un homme d’affaires dont la carrière pâtit de son addiction aux femmes.
Et vous, vous souffrez d’une addiction?
“Oui, je suis accro au spectacle. J’ai constamment envie de monter sur scène. Bon, je suis d’accord, ce n’est pas la pire des addictions, mais croyez-moi, dans certains cas, cette envie constante de monter sur scène peut me porter préjudice. C’est une obsession.”
Dans Love Addict, votre personnage se fait aider par un “Minder”, un coach de vie 2.0. Vous auriez pu exercer ce type de métier?
“Pas du tout! J’adore donner des conseils aux gens, mais en règle générale, il ne vaut mieux pas les écouter. J’ai envie d’aider les autres en permanence, mais je suis un piètre conseiller. D’ailleurs, dans le film, Marie-Zoé (Mélanie Bernier, Ndlr), qui va s’occuper du cas de Gabriel, est psychologue au départ… Ce que je ne suis pas du tout!”
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Quand j’enfile un costume, j’ai l’impression d’aller à ma Bar Mitzvah.”
Le costume cravate, ça vous change…
“Au départ, je n’étais pas du tout à l’aise à l’idée de devoir porter un costume pendant tout le tournage. Honnêtement, ça me saoulait un peu, mais le metteur en scène a insisté. Mon personnage, Gabriel, est un amoureux compulsif, un séducteur invétéré. Il fallait donc qu’il soit bien coiffé, bien habillé, qu’il ait un côté glamour, élégant, qui puisse justifier le fait que les femmes tombent sous son charme. Au final, j’ai beaucoup aimé camper un personnage complètement différent de moi, que ce soit physiquement, mais aussi mentalement. Moi, quand j’enfile un costume, j’ai l’impression d’aller à ma Bar Mitzvah. Grâce au film, il m’arrive maintenant d’enfiler un petit blazer spontanément. Classe, non?”
En tant qu’ancien petit gros, j’ai encore du mal à me balader torse à poil!”
C’est aussi la première fois qu’on vous voit torse nu…
“En tant qu’ancien petit gros, j’ai encore du mal à me balader torse à poil! Quand il y a des scènes de nudité, même partielle, dans un scénario, cela me freine automatiquement. La preuve: j’ai joué dans treize films et, comme vous le soulignez, c’est la première fois que l’on me voit torse nu. Encore une fois, cela sert le propos du film. Mon personnage doit avoir le look d’un séducteur pour être crédible. Je me suis donc mis au sport trois mois avant le tournage. Je faisais trois heures de sport par jour: une heure et demie en matinée, une heure et demie en soirée. J’ai rayé les glucides, les pâtes, le pain de mon alimentation. C’était l’enfer. Depuis, j’ai dû reprendre 11 ou 12 kilos… Bon, j’exagère un peu. Même affuté, je n’étais pas à l’aise torse nu. Pour moi, cela relève de l’intimité. On ne se met pas torse à poil devant tout le monde!”
À l’instar de votre personnage, vous êtes un bon dragueur?
“Je dirais que je suis dans la moyenne. Ni bon, ni mauvais dragueur. J’ai dû apprendre à faire avec mes armes. Pour moi, c’était l’humour, les blagues… souvent très mauvaises.”
Même Kev Adams se prend des râteaux?
“Oh oui, je m’en suis pris des râteaux! Peu importe qui vous êtes, la séduction, c’est intimidant. Il faut avoir confiance en soi, se livrer, s’ouvrir à l’autre.”
Love Addict, par Franck Bellocq, avec Kev Adams, actuellement en salles.
Psst, les cinéphiles:
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