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10 leçons qu’on a apprises en kot

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

D’ici à quelques semaines, l’heure de la rentrée sonnera pour les étudiants·es du supérieur. Une rentrée qui est non seulement synonyme de reprise des cours, mais également de retour à la vie en kot et en coloc’.

À la rédac, nous gardons de sacrés souvenirs de notre passage sur les bancs de l’Université, et aussi, pour celles qui se sont éloignées du domicile familial pour leurs études, de notre vie en colocation. Lorsque l’on débarque en kot pour la première fois, on n’est jamais vraiment préparé·e à ce qu’il nous attend, mais cette nouvelle vie loin de maman et papa forge la personne que l’on devient.

Avec un peu de recul, voici dix leçons que nous avons apprises en kot et qui, des années plus tard, nous sont toujours bien utiles.

Notre seuil de tolérance est plus élevé

Lorsque l’on vit en colocation, il faut pouvoir s’adapter. La vie en communauté n’est pas toujours aisée, et il faut toujours, à un moment ou à un autre, réussir à mettre de l’eau dans son vin. Une fois les études achevées, cet atout sera plus que bénéfique pour vivre en harmonie avec son amoureux·euse, des potes, ou avec ses voisins de palier.

Il faut attendre 16 jours avant que des poils apparaissent sur un plat de pâtes dans le frigo...

Voilà typiquement une information que l’on aurait préféré ne pas connaître. Une année d’étude se vit à cent à l’heure. Entre les cours, les sorties, les événements organisés par l’université, l’éventuel retour chez les parents le week-end et le job d’étudiant, on peut très vite oublier ce tupperware de spaghetti bolo sur la dernière étagère du frigo. Et forcément, lorsqu’il se rappelle à notre bon souvenir, les pâtes se sont transformées en arme bactériologique.

Le ménage ne se fait pas tout seul

En coloc’, la poussière s’accumule aussi vite que les cadavres de canettes de bières. Malheureusement, le ménage ne se fait pas d’un claquement de doigt. Malgré les horaires surchargés de chacun·e, vient toujours le moment indispensable où il faut se retrousser les manches. À plusieurs, c’est plus amusant, et en plus, ça va beaucoup plus vite!

Manger des pâtes et des kebabs tous les jours en “i”, ça fait grossir

Franchement, quelle flemme de se faire à manger, quand on est étudiant·e en colocation! Rien de plus simple de se préparer un plat de pâtes, ou, les jours de flemme extrême, emporter un kebab au snack du coin. C’est bon, “one life”, comme diraient certains. Sauf que, sans vous en rendre compte, votre six pack se transforme en petite brioche toute moelleuse.

La vie est chère lorsqu’on s’éloigne des produits blancs

En kot, il faut parfois revoir nos standards en termes d’achat. Si vous aviez l’habitude de manger des Chocapic le matin, un bagel au saumon à midi et un steak le soir, quand vous vous éloignez du foyer familial, vous vous rendez vite compte que tous ces produits sont devenus trop chers pour votre portefeuille d’étudiant. Alors, plutôt que de miser sur les marques les plus connues, vous jetez votre dévolu sur les produits blancs. Et, lorsque vient l’heure de rentrer chez vos parents pour le week-end, vous priez pour que maman ou papa vous ait préparé ce plat hors budget que vous adorez tant.

Il existe des murs vraiment... vraiment, très fins

Il existe des colocations aux murs bien épais qui protègent votre intimité contre vents et marées, et puis il y a les autres, majoritaires, faites de murs en carton qui permettent de tout connaître des aventures érotico-sportives de votre voisin·e de chambre (ou de votre voisin·e tout court, en fait). Pas de secrets en kot!

Le tapage nocturne, ça peut couter très, très, cher

Quelle est la pire ennemie d’une soirée d’étudiants réussie? La police qui vient frapper à la porte à 2h du mat’, parce qu’un voisin l’a appelée pour tapage nocturne. Si les agents sont cléments, peut-être s’en iront-ils après un simple avertissement, mais s’ils sont zélés ou qu’ils reviennent pour la troisième fois en une heure, attention à l’amende salée: jusqu’à 350 euros en fonction des communes.

À 3h du mat’, un burger est douze fois meilleur

La petite crasse de fin de soirée, celle que l’on dévore goulûment sur le retour vers le kot, ou que l’on fait réchauffer au micro-ondes, est toujours mille fois meilleure qu’en journée. Un plat divin apporté par les anges.

La vaisselle sale crée des tensions

En colocation, il existe de nombreux sujets de discorde, et la vaisselle en fait partie. Rares sont les cuisines de kot hyper bien rangées, où rien ne traîne. L’un des colocs s’est préparé du riz et laisse la casserole à moitié remplie sur la table, l’autre empile ses bols du petit-dej’ dans l’évier, la poêle est carbonisée, il n’y a plus de couverts propres. Un enfer pour les maniaques!

L’amitié qui nait en kot est indescriptible

Les potes que l’on se fait en colocation, ce sont des amitiés qui durent. Si l’on parvient à survivre à trois années ou plus avec les mêmes personnes, malgré tous les points évoqués plus haut, c’est que ça matche. D’ici à quelques années, vous vous souviendrez ensemble de vos années étudiantes, autour d’un verre ou, qui sait, au mariage de l’un·e d’entre vous.

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