Afin de rendre compte de ces 88 endroits en Pologne, un groupe de chercheurs et de militants a développé une carte interactive recensant ces “zones sans LGBT”. Mais concrètement, à quoi correspondent ces résolutions?
Une carte qui donne envie de pleurer
Selon un article du Huffington Post, ces résolutions sont non-contraignantes, mais elles encouragent les élus “à s’abstenir de toute action visant à encourager la tolérance à l’égard des personnes LGBTI et à ne pas fournir d’aide financière aux ONG qui œuvrent en faveur de l’égalité des droits”, a détaillé le Parlement européen lors d’un vote à la majorité d’un texte incitant les autorités polonaises à abandonner ces pratiques.
Sauf que depuis, rien a changé, les provinces ayant adoptées ces résolutions justifiant leur position par le droit à leur disposition ainsi que les valeurs “chrétiennes et traditionnelles”. Le problème de ces résolutions, c’est qu’elles déshumanisent totalement les personnes de la communauté LGBTQI+.
Les provinces stigmatisent les personnes LGBTI et nourrissent une institutionnalisation des LGBTI-phobies.”
détaille le site d’information LGBT Têtu. Pour faire prendre conscience de l’ampleur de cette homophobie, Jakub Gawron, Pawel Preneta et Paulina Pajak ont mis en place “l’atlas de la haine”, une carte qui affichent les lieux en Pologne ayant adopté ces résolutions. Le constat est clair: 31% de la population polonaise vivent dans ces zones. Ce qui est d’autant plus déplorable, c’est que “dans plusieurs dizaines de localités, des actions de lobbying sont en cours pour inciter les autorités locales à aller dans le même sens”, rapporte Têtu.
« Cela commence par les mots »... et puis... https://t.co/jKdxAVokcf
— Aurore Lalucq (@AuroreLalucq) January 31, 2020
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Il est aberrant qu’aujourd’hui, chez nous, en Europe, des résolutions pareilles puissent encore rencontrer des autorisations. Malgré l’incitation du Parlement européen, cela continue et aucune condamnation ou sanction n’a eu lieu. Il s’agit là d’homophobie et transphobie d’Etat, ce qui n’a pas sa place au sein d’une union qui se veut ouverte d’esprit.
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