C’est une sacrée pression qui pesait sur les épaules de Maria Del Rio, chargée de reprendre les rênes de “L’Amour est dans le pré”, incarnée depuis 12 ans par Sandrine Dans. Mais, force est de constater que l’animatrice du “Good Morning” a réussi sa mission avec brio.
Bravo Maria! Vous avez réussi à apporter votre personnalité et votre spontanéité au programme sans le dénaturer de son ADN.
“Merci, ça me touche parce que, je l’avoue, j’ai eu la trouille. J’ai été extrêmement touchée qu’on me propose d’animer cette émission, mais ce n’était pas rien de passer après Sandrine Dans. J’étais fébrile. Mais, on m’a rassurée. On m’a poussée à être moi-même, à être dans l’instant présent et ça m’a libérée.”
Au fond de moi, je savais que c’était l’émission que je rêvais d’animer depuis toujours.
En même temps, présenter l’une des émissions les plus suivies en Wallonie, ça ne se refuse pas.
“Au fond de moi, dans mes tripes, je savais que c’était l’émission que je rêvais d’animer depuis toujours. Ce que j’aime tant à la radio, c’est l’instantanéité, le contact humain et, enfin, je retrouve ça en télé.”
Vous regardiez “L’Amour est dans le pré”?
“Oui. J’attendais le dimanche avec impatience. Crevée ou non, je ne manquais pas un épisode. Parce que cette émission raconte des histoires humaines. On s’attache aux personnalités. Aux sensibles, aux forts caractères. C’est addictif!”
Que connaissiez-vous du milieu agricole? On a vu que vous aviez du mal à distinguer les poules des coqs.
“C’était humiliant (rires). Et, de fait, je n’y connaissais pas grand-chose. Mais, j’ai appris beaucoup sur leur métier! Quand les caméras tournent, on parle d’amour, mais, quand elles sont éteintes, on continue à discuter de leur vie, de leur boulot, de leurs difficultés. Avant toute chose, j’ai découvert des gens passionnés.”
Le plus dur, c’était de retenir les prénoms de tout le monde?
“Eh, c’était un premier jour pour tout le monde (rires)! Oui, j’ai confondu les prénoms de Thomas et Manu, mais, pour ma défense, je trouve qu’ils ont des sensibilités assez semblables.”
Certains agriculteurs sont peu bavards. Je pense à Guy ou Maximilien. C’était compliqué pour vous de parvenir à leur tirer les vers du nez?
“Guy, c’est une personnalité incontournable de cette saison. Tout le monde l’appelle le gros nounours. C’est un gars gentil, drôle, très sociable, mais qui a besoin de sentir en confiance à 200 % pour se livrer. Vous allez voir que Maximilien va de plus en plus oser s’exprimer, se dévoiler au fil des épisodes. Il est super, intelligent. Au terme du tournage, il m’a fait une belle déclaration d’amitié. Il m’a remerciée pour nos échanges en me disant que tout ce qu’on avait vécu resterait à jamais gravé dans son cœur. Les liens que j’ai tissés avec les agriculteurs, c’est ce qu’il y a de plus beau.”
Cette année, vous avez réintroduit les lettres, qui étaient passées à la trappe la saison dernière. C’était une envie de votre part?
“Je trouve qu’il y a un côté romantique joliment désuet lié aux lettres. C’est émouvant d’ouvrir un courrier, de découvrir une écriture, une photo, la manière de s’exprimer de quelqu’un. Le problème, c’est qu’avec les réseaux sociaux, certaines personnes outrepassaient les règles de l’émission et se contactaient en ligne avant que les tournages ne débutent. Cette année, on a décidé de réintroduire les lettres… en partie. Les prétendants ont eu le choix de s’inscrire par mail, par téléphone ou d’envoyer une lettre. Les agriculteurs ont donc pu lire des courriers, mais ont aussi rencontré des prétendants pour la première fois lors du speed dating.”
Certains agriculteurs, comme Stéphanie et Sébastien, savent ce qu’ils veulent. Ils ont des critères bien précis en matière d’amour. Votre rôle a aussi été de les aider à ne pas se braquer sur un âge, un physique.
“Parce que, plus jeune, j’ai été comme eux. J’étais persuadée qu’un homme devait avoir tel ou tel critère. Et puis, la vie se déroule et tu te rends compte qu’il n’y a rien de plus génial que de se laisser surprendre par quelqu’un qui te déroute, qui ne correspond pas à tes codes initiaux.”
Dans la vie, vous jouez aussi les Cupidon, les intermédiaires?
“En tout cas, on aime se confier à moi. Après, c’est l’histoire du cordonnier le plus mal chaussé... Je n’ai pas toujours appliqué à moi-même les conseils que je donnais aux autres.”
Grâce à vous, j’ai appris qu’il fallait s’enduire la nuque de champagne s’il nous arrivait d’en renverser. Ça porte bonheur?
“C’est ma grand-mère qui disait ça. Je ne suis pas vraiment superstitieuse, mais, si je peux l’éviter, je ne passe pas sous une échelle et je touche du bois.”
“L’Amour est dans le pré”, présenté par Maria Del Rio, le dimanche à 20h45, sur RTL TVI.
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