Un musée célébrant l’art ““interdit”” vient d’ouvrir à Barcelone
Le 26 octobre dernier, un musée pas comme les autres a ouvert ses portes à Barcelone. Il renferme une quarantaine d’œuvres qui ont toutes un point commun : elles ont été censurées lors de leur sortie.
Dans ce musée de l’art interdit, vous pouvez observer le personnage culte de McDonald’s, Ronald McDonald, crucifié sur une croix, une étrange sculpture de Saddam Hussein ligoté dans un aquarium, ou encore des dessins réalisés par des prisonniers de Guantanamo. Au total, 42 œuvres sont exposées. Elles font toutes partie de la collection personnelle de l’homme d’affaires catalan Tatxo Benet, qui, depuis cinq ans, rassemble une ribambelle d’objets d’art qui ont fait l’objet de censure ou de dénonciation à leur parution.
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Des œuvres qui feront forcément réagir
En se promenant dans ce nouvel établissement artistique, il est impossible de ne pas être choqué·e ou au moins surpris·e. Pourtant, le fondateur de cette collection hors du commun, Tatxo Benet, insiste auprès de l’AFP :
On ne montre pas dans le musée des œuvres scandaleuses ou polémiques, on montre des œuvres qui ont été censurées, agressées, violentées, interdites.
Il ajoute que toutes ces curiosités sont « des œuvres qui ont une histoire. Sans cette histoire, elles ne seraient pas là. » Parmi elles, on retrouve également une statue du dictateur Francisco Franco enfermé dans un réfrigérateur ou l’œuvre « Silence Rouge et Bleu » de l’artiste Zoulikha Bouabdellah, représentant des tapis de prière musulmans sur lesquels sont posées des paires de talons hauts. C’est cette dernière qui a décidé le collectionneur à exposer ces pièces.
L’œuvre de Zoulikha Bouabdellah avait fait l’objet d’une mise en garde de la part de représentants d’une association musulmane, l’artiste avait par la suite renoncé à l’exposer. L’homme d’affaires déclare :
Un artiste qui ne peut montrer son œuvre, parce que quelqu’un l’en empêche, est un artiste censuré, ce qui lui vaudra toujours une place dans ce musée.
L’objectif est de mettre en lumière des œuvres qu’on a voulu cacher dans l’ombre.
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