À ECOUTER: Saint Levant, l’artiste envoûtant qui rappe en trois langues

Il est palestinien, français, algérien et serbe. Il chante en français, anglais et arabe. Saint Levant est un artiste unique en son genre qui a su conquérir le public.

À 22 ans, Saint Levant, de son vrai nom Marwan Abdelhamid comptabilise des millions d’écoutes sur les plateformes de streaming et des millions de vues sur son compte TikTok. Le secret de son succès? Un charisme déstabilisant, une voix envoûtante, des paroles percutantes, mais surtout un mélange de langues extrêmement bien maîtrisé. Saint Levant est né à Jérusalem et a grandit à Gaza pendant sept ans, avant de déménager en Jordanie puis aux Etats-Unis. Fils d’un père palestino-serbe et d’une mère franco-algérienne, il a évolué au milieu de plusieurs cultures et langages qu’il a choisit de retranscrire dans sa musique.

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Des titres aussi personnels qu’universels

Rendu célèbre grâce à son titre « Very Few Friends » qui a fait un carton sur TikTok, Saint Levant a su se démarquer en chantant en plusieurs langues, souvent mélangées dans une même phrase, mais aussi en racontant des morceaux de sa vie, de ses envies, de sa personnalité, auxquels beaucoup peuvent s’identifier. L’artiste y parle de son choix de n’avoir que quelques vrais ami·e·s autour de lui plutôt qu’une foule de personnes qui ne le connaîtraient pas réellement, de son ambition de toujours viser plus haut pour réussir, de ses histoires d’amour, de son envie de voyager autour du monde.

Soit « Tu me comprends, donc tu sais que je ne veux pas vraiment t’emmener à Miami, je préférerai aller en Tunisie et qu’on coupe nos téléphones. Oublie l’Amérique, on fera un vrai tour du monde », chante le rappeur dans sa chanson « Face Time » mélangeant l’anglais et le français.

Mais dans son titre « From Gaza With Love », il aborde également un sujet plus difficile, celui de son enfance en Palestine et de la situation géopolitique du pays. Dans une interview pour « Brut », il affirme que pour lui grandir en Palestine a été « une chance » car beaucoup de Palestiniens n’ont pas pu vivre sur cette terre, contraints d’émigrer. Il se souvient avoir été beaucoup « protégé par sa famille » par rapport à ce qu’il se passait autour de lui et explique : « Je pensais que les bombes, c’était des feux d’artifices par exemple. » Avant d’ ajouter : « Mais il y a beaucoup gens qui n’ont pas ce privilège à Gaza, qui grandissent au milieu de la guerre, au milieu des bombes. »

Une musique pleine d’émotions

Une histoire aussi riche que complexe, que Saint Levant s’attèle à raconter dans ses textes en grande partie inspirés de sa vie et de ses émotions. Lui qui a baigné dès son plus jeune âge dans la musique, jouant du piano, mais aussi du saxophone, il est aujourd’hui écouté par des milliers de personnes aux quatre coins du monde. Son dernier morceau « Nails » est d’ailleurs une sorte de revanche sur la vie, dans lequel il raconte que les personnes qui se moquaient de lui au lycée car il portait du vernis à ongles, sont les mêmes qui lui demandent aujourd’hui de les aider à être célèbre ou à trouver un job. On vous laisse écouter par vous-même, de notre côté, on ne s’en lasse pas!

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