Styleto évoque la maternité: ““A l’approche de la trentaine, je me demande si je veux être mère ou pas””
Star des réseaux sociaux, Styleto, Laure de son vrai prénom, s’essaie aujourd’hui à la chanson. Après une tournée jouée à guichets fermés où elle interprétait en grande partie les chansons des autres (Carrousel, 2022), la musicienne s’apprête à reprendre la route pour nous présenter cette fois les morceaux de son très attendu 1er album.
Que pouvez-vous déjà nous dire sur cet album?
“Qu’on n’a jamais été aussi proches de la sortie! Il est presque terminé. Cet album, ce sont les pensées d’une jeune femme de 26 ans. J’y aborde des thèmes comme la confiance en soi, les ruptures, l’amitié, l’amour ou encore la parentalité. Je ne suis pas maman mais, à l’approche de la trentaine, je crois qu’on est nombreuses à se demander si on veut l’être ou non.”
Je ne monte plus sur scène en ayant l’impression de devoir m’excuser.”
On vous a d’abord connue sur YouTube. La chanson, c’est arrivé quand?
“J’ai toujours aimé chanter. Dans mon journal intime Diddl, j’ai écrit à 7 ans que je rêvais de devenir une chanteuse connue. En vrai, je voulais juste ressembler à Lorie. J’avais des posters d’elle partout dans ma chambre. Mais, je n’ai jamais pris de cours de chant. Ce que je fais maintenant parce que j’ai réalisé, avec cette tournée, que c’était primordial d’apprendre à bien utiliser ma voix, à ne pas la fatiguer. Ca a boosté ma confiance en moi aussi, je ne monte plus sur scène en ayant l’impression de devoir m’excuser.”
Comment, en rêvant de musique, avez-vous atterri sur les réseaux sociaux?
“Un peu par hasard. J’adorais regarder des gens raconter leur vie sur Internet. Ce que ma mère m’avait pourtant toujours dit de ne pas faire (rires). Je trouvais ça rigolo et je m’y suis mise aussi. Je partageais mon avis sur mes livres préférés, mes coups de coeur musicaux,… J’ai même fait des tutos make-up! Ce n’est que plus tard que je me suis mise à chanter face caméra mais toujours avec d’autres artistes, comme le groupe Arcadian, Lisandro, qui avait gagné The Voice, … Je ne voulais pas trop me mouiller. Je venais des réseaux sociaux donc je ne voulais pas faire de vague, n’embêter personne surtout. Jusqu’au jour où j’ai enfin osé poster mes covers! J’ai compris que j’avais le droit de le faire, que je ne dérangeais personne et, qu’au contraire, ça plaisait même aux gens.”
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Les idées préconçues que les gens peuvent avoir sur les créatrices de contenu vous dérangent-elles?
“Non, parce que je me suis toujours concentrée sur le lien que je créais avec ma communauté. En fait, j’ai toujours été comme dans une bulle avec mes abonnés. Et, en parallèle, j’ai continué mes études en communication. Ce qui m’a appris la rigueur et permis de rencontrer mon copain. Pour moi, c’était primordial d’avoir un diplôme car je faisais partie de la première génération d’influenceuses, celle qui ne savait pas si tout ça allait durer. Donc, je ne me suis jamais vraiment sentie visée par les critiques. Je n’ai jamais eu la prétention de croire que je proposais un contenu hautement intellectuel. Je sais que je fais du divertissement.”
Cette proximité avec le public, c’est un plus quand on veut faire ce métier?
“Je crois. Après mes concerts, les gens viennent me voir et me disent: ‘C’est trop bizarre, on a l’impression de rencontrer notre copine’. Je ne suis pas arrivée en popstar, je ne renierai jamais ce que j’ai fait avant. Ceux qui me suivent depuis le début ont partagé mes doutes, mes déceptions, mes joies et tout mon processus de développement.”
Si je postais une photo et que je n’avais pas assez de likes, je me trouvais nulle, moche, pas drôle.
Vous avez grandi dans le regard de l’autre. Quel impact cela a eu sur l’estime que vous avez de vous-même?
“J’ai grandi en ayant ce besoin constant d’être validée. Si je postais une photo et que je n’avais pas assez de likes, je me trouvais nulle, moche, pas drôle. Ce n’est que depuis peu que j’arrive à prendre du recul. J’ai compris que, oui, c’était important d’être aimé par les autres, mais que je devais d’abord m’aimer moi-même.”
Vous êtes très proche de Ben Mazué et de Louane. C’est donc possible de créer de vraies amitiés dans ce milieu?
“Ben me soutient depuis qu’il a entendu ma reprise de sa chanson, Gaffe aux autres. On s’est rencontrés plusieurs fois et il a très vite occupé une place importante dans ma vie. Il m’a d’ailleurs beaucoup conseillée dans la création de mon album. Et Louane, je l’ai rencontrée au concert de Ben Mazué (sourire). On est allées boire des verres après et on est devenues très copines. J’ai de la chance d’avoir rencontré beaucoup d’artistes très bienveillants. Je pense aussi à Mentissa, qui est Belge d’ailleurs, et qui est la gentillesse incarnée.”
Styleto sera en concert à Liège le 7/11. Infos: omconcerts.be
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