Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

Victorien (Star Academy): ““Je tombe amoureux tous les 3 jours””

A la Star Ac’ déjà, Victorien se détachait de ses camarades de jeu par son style et son univers bien à lui. Sur son 1er EP (Me voilà), le chanteur a enfin toute la liberté de s’exprimer et de nous montrer qui il est réellement.

Vous venez de clôturer la 1re partie de votre tournée solo et vous repartirez sur les routes au printemps. Faire de la scène, c’est comment? 

“Hyper cool. J’ai déjà hâte d’y retourner. La scène, c’est la finalité d’une année de travail de fou.”

Au début, c’était frustrant de ne pas faire la tournée de la Star Ac’ mais je pense que je n’aurais pas été à ma place.”

Avez-vous mal vécu le fait de ne pas participer à la tournée de la Star Ac’ l’année dernière? 

“Au début, c’était un peu frustrant de me dire que j’aurais pu en être. Après, j’ai réalisé que ne pas être sur scène pendant 3 mois m’avait permis d’avancer sur mon projet solo. Et puis, vocalement, je n’étais de toute façon pas à la hauteur d’un concert de cette configuration. Ce sont tous de très grands chanteurs. Je n’aurais pas été à ma place.”

Au château déjà, aviez-vous l’impression d’être un outsider? 

“C’est arrivé. Notamment quand on me faisait chanter des morceaux qui me mettaient en difficulté, comme du Florent Pagny, qui est très loin de mon registre. Même si, mine de rien, ça m’a vachement aidé techniquement, vocalement, de devoir pousser un peu.”

Vous avez hésité à rejoindre le programme? 

“Quand on m’a proposé de faire la Star Ac’, je n’avais jamais regardé l’émission. Je ne l’ai regardée qu’après avoir appris que j’étais sélectionné pour voir dans quoi je m’embarquais. Niveau timing, c’était le bon moment. Je venais de quitter mon job parce que j’avais envie de voyager. Je n’avais donc plus rien qui me retenait.”

Sur Me voilà, la 1re chanson de votre EP, vous questionnez la fragilité du métier d’artiste. Cela vous effraie? 

“J’ai l’impression que je vais devoir me battre tous les jours pour garder ma petite place. Je suis un artiste en développement, tout reste à faire, tout est incertain. Qu’est-ce qui m’assure que vous ne m’aurez pas oublié dans 10 jours? Je ne serais pas malheureux de retrouver ma vie d’avant mais je pense que je vivrais mal l’échec de ne pas avoir réussi à pérenniser tout ce qui m’arrive. Je travaille, je relativise, mais certains soirs, j’ai toujours un peu plus de mal à dormir parce que ça me fait flipper.”

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
J’ai longtemps souffert de phobie scolaire et d’anxiété sociale.”

Vous êtes quelqu’un d’anxieux? 

“Très. Aujourd’hui, c’est de ne pas réussir à m’installer en tant qu’artiste qui me fait peur. Gamin, je souffrais de phobie scolaire. Je n’allais pas à l’école et, pendant 5 ans, je me suis fort isolé. Mes parents étaient peu présents car ils travaillaient beaucoup et mes soeurs aînées avaient déjà quitté le nid. J’ai commencé à avoir peur des autres, à souffrir d’anxiété sociale. Aujourd’hui encore, quand je croise un groupe de jeunes de mon âge, je suis mal à l’aise. Je vais faire semblant d’être sur mon téléphone pour ne pas devoir engager la conversation.” 

Cela a dû être compliqué pour vous d’intégrer le château...

“Je me suis vraiment fait violence, oui. Mais, j’ai besoin qu’on me mette des petits coups de pieds au derrière pour avancer. Au château, ce qui m’a aidé, c’est d’avoir autant de points communs avec les autres. Je pense que c’est propre aux artistes que d’avoir besoin de s’enfermer dans leur bulle. Là, on a fait éclater nos bulles personnelles pour créer notre bulle de 13 et ça m’a fait du bien.” 

Comment vivez-vous la notoriété?

“C’était très bizarre au début. Mais, aujourd’hui, je prends vraiment plaisir à prendre des photos avec les gens, à discuter et je trouve même des choses à leur dire (sourire).”

Vous avez longtemps refusé d’admettre que vous vouliez faire carrière dans la musique. Pourquoi?

“J’écrivais des morceaux dans ma chambre, puis je les mettais en ligne mais je disais à tout le monde que je le faisais uniquement pour mon propre plaisir. Je pense que c’était ma façon de me protéger si ça ne marchait pas. Je me mentais à moi-même et ça, j’ai mis dû temps à le comprendre. Je crois qu’à partir du moment où tu postes un morceau sur Internet, c’est que tu attends une forme de reconnaissance. Mais, j’ai toujours eu peur d’être confronté au regard des autres. La Star Ac’ m’a beaucoup aidé par rapport à ça. Je n’avais aucun contrôle sur ce que je montrais de moi et, voir que tout se passait bien, m’a aidé à lâcher prise, à oser montrer ma vulnérabilité.”

Vos chansons parlent beaucoup d’amour. Vous êtes un grand romantique?

“Je tombe amoureux tous les 3 jours (rires). Ce qui, selon moi, prouve bien que je ne suis pas prêt pour quelque chose de sérieux. Autour de moi, je vois que mes potes commencent à se marier, à avoir des enfants, et je ne me sens pas prêt. Sans doute parce que j’ai peur de vieillir. Jeune, je me sentais vieux et aujourd’hui j’ai l’impression de vivre ma crise d’adolescence à retardement. J’ai peur de perdre cette insouciance tout juste retrouvée.” 

Me voilà, de Victorien, est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires