Après nous avoir éléctrifiées avec Eté 67 pendant plus de dix ans, le chanteur liégeois revient en solo avec le délicat "À la vie, à la mort". Chantre de l’amour, il donne le tempo tantôt pop, tantôt rock, de la mélancolie de la vie. Confidences à quelques jours de son concert au Botanique.
Vous voilà donc enfin de retour, mais en solo...
"Oui. Mais si cet album est effectivement un projet solo, à cause de ce processus de travail, sur scène, je suis entouré. J’ai recréé un collectif autour du projet. L’amitié est importante pour moi, personnellement et professionnellement. Avec cette troupe d’amis, on se retrouve à boire des verres, partager nos joies, nos peines Et la sauce prend quand on joue, ça touche les gens, parce qu’on réussit à créer une osmose en scène."
Vous définiriez-vous comme un adepte de la "positive attitude"?
"Oui et non. Durant les 4 ans qui ont précédé cet album, il y a eu des remises en question. De la procrastination. Des soirées de doute, d’autodestruction, aussi. Croire en ma chance, c’est une sorte de dialogue intérieur. La petite voix qui dit "ça va aller". Parce qu’au final, c’est la joie de vivre, le positivisme et la chaleur humaine qui prennent le dessus. Ça doit venir de mes racines italiennes, du côté de ma mère!"
Vive l'amour
L’amitié est importante, qu'en est-il de l'amour?
"J'ai une idée très romantique de l’amour. Je dirais, pour paraphraser Brigitte Fontaine, que l’amour, c’est la réunion des contraires. Mais je crois aussi, comme l’évoque Alain Badiou dans son Eloge de l’amour, qu’il y a aujourd’hui une certaine mercantilisassion de l’amour. Qu’il est question de donnant-donnant, parfois, dans la relation. Une certaine rentabilité au sein du couple qui me semble ne pas du tout tenir la route."
Et être amoureux, c'est quoi?
"Se donner sans se poser de questions. Se lancer dans la piscine en ne pensant pas plus loin, prendre des risques inconsidérés sans avoir peur des emmerdes."
Retrouvez l'interview complète de Nicolas Michaux dans votre magazine dès ce mercredi 13 avril en librairie (Rencontre: Isabelle Plumhans)
