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On a adoré ““Booksmart””, le premier film d’Olivia Wilde en tant que réalisatrice

Olivia Wilde, alias numéro 13 dans la série “Docteur House”, passe derrière la caméra. Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, elle dépeint une vision assez juste de l’adolescence.

Et pourtant, ce n’était pas gagné! Il nous aura fallu au moins quinze minutes pour comprendre le potentiel de ce “Booksmart”,  qui au départ, s’annonçait comme une comédie pour ados sans grande ambition. Le pitch? Molly (Beanie Feldstein) et Amy (Kaitlyn Dever) ont passé leur adolescence à étudier pour être certaines de pouvoir intégrer les plus prestigieuses universités du pays. Les deux copines ont obtenu gain de cause puisque Molly a été acceptée à Yale et Amy à Columbia. C’est le dernier jour de l’année scolaire et Molly fanfaronne devant les autres élèves du lycée qu’elle qualifie d’écervelés, obsédés par la débauche plutôt que par leurs cahiers.

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Mais, quand Molly apprend que même ses camarades de classe les plus fêtards ont été admis dans la même université qu’elle, elle se dit qu’elle est complètement passée à côté de ses années de lycée. Et, c’est là que les choses deviennent intéressantes... A l’inverse des comédies auxquelles on a été biberonnées, Olivia Wilde a choisi de dépeindre des adolescents exempts de toutes étiquettes. Oui, on peut se prendre une vilaine cuite et assurer au contrôle de maths. Oui, on peut être sportif et avoir une orthographe irréprochable. Oui, on peut être un rat de laboratoire sans être pour autant la risée de ses camarades de classe. Olivia Wilde a choisi de ne pas ranger ses protagonistes dans des cases et, finalement, ce qu’elle raconte de l’adolescence se rapproche davantage de ce qu’on a réellement connu. A l’exception de quelques digressions purement cinématographiques... Notamment, lorsque Molly et Amy se prennent pour des poupées Barbie après avoir tiré sur un pétard.

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Nos deux héroïnes vont, elles aussi, réaliser qu’elles auraient pu se socialiser davantage sans pour autant collectionner les mauvaises notes au bulletin. Avant de décrocher leur diplôme (et qu’il ne soit trop tard), elles décident de se joindre à la fête. En une nuit, elles vont faire toutes les bêtises que chaque ado lambda commet lors de ses six années de secondaires. Une nuit durant laquelle on redécouvre, à travers les personnages de Molly et Amy, les moments qui ont rythmé cette période sombre et salutaire de notre existence: avouer à son premier crush qu’on en pince pour lui, avaler des bières d’une traite (et le regretter ensuite), frimer devant les copains, utiliser le langage le plus cool et le plus cru possible, déshabiller maladroitement celui qu’on pense être l’élu de notre coeur, etc.

Politiquement incorrect


Au final, ce “Booksmart”, qu’on traduira par “Premières de classe” en français, nous a franchement séduites. C’est audacieux, parfois un peu utopiste (on ne vit pas dans un monde de Bisounours non plus) et très clairement politiquement incorrect (entre le mec à côté de ses pompes qui essaye de s’acheter des amis grâce à sa fortune familiale, la prof’ qui flashe sur ses élèves et le directeur qui tente d’arrondir ses fins de mois en jouant les chauffeurs de taxi). A voir!

Actuellement en salles.

Pour les cinéphiles:


 

 

 

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