Le quatrième volet de Bridget Jones sort en salles dès ce mercredi. Pourtant peu fervente du genre, cette irrésistible Bridget nous a fait rire, pleurer et donner envie de revoir les trois précédents. Un vrai rayon de soleil au milieu de l’hiver belge!
Bridget Jones: Folle de Lui
La première scène du film s’ouvre sur Bridget dans sa cuisine avec ses deux enfants. Entre les pâtes qui brûlent, les vêtements mal repassés et les cheveux décoiffés, on comprend vite que Bridget est dépassée par sa vie de maman (comme d’habitude, direz-vous). Sauf que Bridget n’a pas que les pâtes à gérer, mais le deuil de son mari, Mark Darcy. Après dix magnifiques années ensemble, il est décédé trois ans plus tôt lors d’une mission au Soudan. Entre la tristesse des enfants, les amis indélicats et le quotidien d’une mère célibataire, Bridget n’avait plus la tête à l’amour... jusqu’à ce qu’elle décide de reprendre toute sa vie de femme en main.
Alors, ça vaut vraiment la peine d’aller le voir?
On retrouve Bridget, l’anti-héroïne préférée de toute une génération. Pour comprendre mon avis sur le film, il est important de savoir que je n’ai jamais été une grande amatrice de la saga Bridget Jones. Sa maladresse, sa malchance et sa démarche de cowboy ont peiné à attendrir mon cœur. Peu importe mon âge ou celui de Bridget, je ne me suis jamais identifiée à ce personnage, qui me mettait plus mal à l’aise qu’autre chose. C’est donc avec une pointe d’appréhension que je suis retournée voir celle qui porte de grandes culottes. Et que d’émotions!
D’un point de vue purement cinématographique, je trouve le film bien mieux filmé et monté que les précédents volets. La qualité des décors, l’originalité de certaines scènes, les petites surprises de script, l’ajout parcimonieux d’effets et enfin, le montage rythmé par un parfait équilibre ont su maintenir mon attention pendant les deux heures de film.
Bridget a 52 ans, est veuve et a deux enfants. Toute l’histoire tourne autour du deuil, le sien comme celui de ses enfants. On retrouve Bridget trois ans après la mort de Darcy, elle est dépassée par son rôle de mère célibataire, elle ne travaille plus et s’entoure des mêmes couples d’amis depuis son mariage. Pour notre plus grand bonheur, on arrive au moment où Bridget prend conscience qu’il faut que ça change. Enfin, Bridget est prête à retrouver toute sa puissance de femme. Elle enlève son pyjama, reprend son job de productrice d’émissions et s’inscrit sur une application de rencontres. Je m’arrêterai là pour l’histoire, à vous de découvrir cette épopée qui se savoure comme un bonbon!
Malgré la délicatesse de choisir le deuil comme fil rouge, un sujet qui me touche particulièrement, j’ai trouvé que toutes ces émotions qui nous traversent pendant une telle tragédie étaient si justement retranscrites. On navigue entre humour et tristesse, mais sans jamais tomber dans le piège d’un pathos trop évident. Bridget garde le cap, comme elle peut, sans jamais se plaindre, ce qui la rend encore plus touchante.
J’ai été tellement surprise par l’intelligence émotionnelle du scénario. Toute en subtilité, il amène à l’idée qu’un deuil ne se “fait” jamais, qu’on n’oubliera jamais la personne, qu’il nous manquera toujours, mais qu’à un moment on va choisir de (re)vivre. Un chemin ponctué de scènes maladroites “à la Bridget”, de dialogues à mourir de rire et de rencontres amoureuses, certaines fortuites qui ajoutent de l’acide sur la blessure ou d’autres durables qui rappellent qu’on est vivant. D’ailleurs, “Folle de Lui”, mais folle de qui?
Bridget Jones: Folle de Lui, en salles à partir du mercredi 12 février 2025.
À lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici