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ON A VU: ““Été 85””, le ““Call me by your name”” version Ozon

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

L’adolescence, l’homosexualité, la mort : autant de sujets abordés dans « Été 85 », le nouveau film de François Ozon. La romance la plus triste que vous verrez cet été.


 

Eté 85, c’est le 19e film de François Ozon, à qui l’on doit entre autres, Grâce à Dieu, Jeune et jolie et 8 femmes. Pour ce nouvel opus, à dévorer en ce moment au cinéma avec les yeux — masque oblige —, le réalisateur français revient sur une histoire d’amour homosexuelle, en s’inspirant d’un roman britannique d’Aidan Chambers intitulé « La danse du coucou », dont la lecture a marqué le réalisateur dans sa jeunesse. Il dépeint ainsi la romance entre deux jeunes garçons — David et Alexis — vivant dans une petite ville balnéaire. C’est une histoire qui commence bien: ça sent la séduction, le sable chaud, l’air iodé et les baisers volés. Les deux garçons se rencontrent en mer lors d’un gentil naufrage, sympathisent, se rapprochent à l’ombre d’une salle de cinéma, se cachent pour mieux s’aimer, passent leur temps peau contre peau.

 

Au premier regard, ce film solaire ressemble à s’y méprendre à l’incontournable Call me by your name, de Luca Guadagnino. Sauf que très vite, on comprend que l’histoire se veut moins douce, plus glauque. Ce sentiment débute lorsque David demande à Alexis de lui faire une promesse: aller danser sur sa tombe s’il meurt en premier. Tout se précipite aussi lorsque David se met à dragouiller une jeune Anglaise…

 

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Pourquoi on a aimé?


Déjà parce que ça fait du bien de retourner au cinéma, après tous ces mois de privation. Une romance d’été, c’est exactement ce dans quoi on a envie de plonger en ce mois de juillet tout gris. Si on a tant aimé ce film, c’est avant tout pour son ambiance travaillée: le grain d’une image tournée sur pellicule, les tons chauds, les shorts taille haute et les chemises entrouvertes des héros qui nous replongent dans les sitcoms de notre enfance, pour l’incroyable bande son aussi, empreinte de mélancolie, qu’on s’écoute en boucle depuis.

 

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Et pour l’histoire, évidemment, si prenante du début à la fin. La tension s’installe dès les premières minutes du film; où Alexis, entouré de flics, explique aux spectateurs qu’il s’agit d’une histoire de cadavre et non pas d’une histoire d’amour. On se laisse ensuite balader entre la pureté d’un amour adolescent et le dénouement, évident, qui prend à la gorge et sert le bide. Must see!

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