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Universal Pictures

ON A VU: ““The Fabelmans”” de Spielberg, le film inspiré de son enfance

Julie Bourgeois

À chaque sortie ciné signée Spielberg, le sol des salles se jonche des popcorns de spectateurs surpris par les scènes destinées à devenir cultes. Dans ce nouveau film, le réalisateur surprend une nouvelle fois, mais pas de la manière dont vous l’imaginiez.

Dans ce film autobiographique, Steven Spielberg raconte l’histoire de Sammy, un petit garçon juif né dans une Amérique marquée par la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, le cinéma est encore un spectacle dont beaucoup ignore les secrets de fabrication. Un soir, les parents de Sammy l’emmènent voir un film dans lequel un train percute une voiture. Un traumatisme que l’enfant voudra maîtriser pour estomper ses cauchemars et qui signera le début de son obsession pour les effets spéciaux. 

Entre divorce et passion

Sous la caméra du petit garçon, on suit le quotidien des Fabelmans, entre vacances, déménagements et diners familiaux, le couple que forme les parents se détériore peu à peu. La mère est dépeinte comme une artiste étouffée par l’esprit scientifique de son mari. Seule la passion cinématographique de son fils semble lui procurer un peu de bonheur. On prend d’ailleurs rapidement conscience de l’importance qu’a son avis dans l’éclosion du talent de Spielberg (admirablement bien joué par Michelle Williams, soit dit en passant).

Entre biographie et poésie

« The Fabelmans » se regarde comme un album de famille, avec ses moments de joie et de tristesse, entre nostalgie et sourire aux lèvres. Les épreuves de vie de la famille Fabelmans nous amènent à comprendre d’où vient la grande sensibilité de Spielberg, celle qu’il a toujours su convertir avec brio sur ses pellicules. D’une composition poétique, cette autobiographie surprend tant par ce que l’on apprend de l’enfance du réalisateur que par les émotions que l’on partage avec sa famille. Et on rit aussi, bien sûr ! Avec les clins d’œil aux cinéphiles et la finesse de certaines répliques, on (re)découvre l’humour à la Steven Spielberg. 

Bref, pas tout à fait un Spielberg, mais un Spielberg quand même.    

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