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The Killer, nouveau film de David Fincher
© Netflix

ON A VU: ““The Killer””, le nouveau film de David Fincher bientôt disponible sur Netflix

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

En ce moment, en salle, vous pouvez découvrir “The Killer”, le nouveau film de David Fincher, avant sa diffusion sur Netflix, le 10 novembre prochain. Nous avons vu le long-métrage, voici ce que nous en avons pensé.

“The Killer”, le nouveau film de David Fincher, ne sort que le 10 novembre prochain sur Netflix, mais est diffusé dans une poignée de salles belges depuis le 25 octobre. Ce long-métrage est inspiré de la bande dessinée policière “Le Tueur”, des bédéistes français Matz (scénario) et Luc Jacamon (dessin).

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L’adaptation de David Fincher suit le parcours d’un tueur à gages sans nom, interprété par Michael Fassbender. Tout commence dans un immeuble parisien en construction, où le tueur attend patiemment sa cible. Quand celle-ci apparaît enfin, le Tueur tente de l’assassiner, mais la rate. Son premier échec. Le Tueur prend alors la fuite pour retrouver sa femme en République dominicaine, mais une fois arrivé chez lui, il découvre une scène d’horreur. Sa compagne a été agressée à son domicile, mais en réalité, c’est lui qui aurait dû se trouver à sa place. Le Tueur comprend que cette attaque était sa punition pour ne pas avoir mené correctement son contrat à terme. Il part alors à la poursuite des agresseurs pour se venger. Le chasseur, devenu momentanément proie, redevient chasseur.

Ce qu’on a pensé de “The Killer”


Les dix premières minutes du long-métrage de David Fincher sont très fidèles à l’œuvre originale. Tout comme le film, la bande dessinée place le début de l’intrigue à Paris. Le monologue intérieur du Tueur, si représentatif de l’œuvre de Matz et Luc Jacamo, est très bien transposé à l’écran. Le réalisateur américain prend cependant une voie différente en faisant rater sa cible à son personnage.

Dans la BD, le Tueur est froid, implacable, méticuleux, rien ne lui échappe et les échecs sont rares. Dans le film, le fait d’avoir raté son objectif initial entraîne d’autres échecs, ce qui le rend moins parfait, presque plus humain. Nous nous surprenons à vouloir qu’il assouvisse sa vengeance, quitte à accumuler les erreurs et à outrepasser ses propres règles. Et nous voulons savoir qui il trouvera au bout de son parcours, qui est la personne qui a commandité son élimination manquée après qu’il ait raté sa cible.

Un film qui prend son temps, mais à raison

D’aucuns diront que les vingt à trente premières minutes du film sont longuettes, qu’il ne se passe rien. Le Tueur se parle à lui-même, rien de plus. Mais ce monologue n’est pas inutile, on comprend qui est ce personnage que nous suivrons durant près de deux heures, ce qu’il fait, ce qui le motive, et le regard qu’il porte sur la société. Certaines de ses pensées reviendront régulièrement tout au long du film. Des règles de conduite qu’il outrepassera à plusieurs reprises, comme si les événements récents l’avaient désarçonné, lui, le Tueur implacable. Les choses s’accélèrent enfin et le film, sans pour autant devenir un gros film d’action bête et méchant (fort heureusement), passe à une vitesse folle. Notons, par ailleurs, la présence remarquable de Tilda Swinton, seule autre gros nom du casting de ce long-métrage. Face à un Michael Fassbender mutique, elle se lance dans un monologue et raconte l’histoire d’un ours et d’un chasseur qui résume à elle seule le parcours tumultueux du Tueur.

“The Killer” de David Fincher, en salle en ce moment, et disponible dès le 10 novembre prochain sur Netflix.

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