Puggy: ““On est chaque fois surpris par les réactions du public””

Quel est le fil rouge de ce album?

Romain: "La diversité!"
 

Matthew: "L'idée était de permettre à chaque personnalité, chaque idée, chaque noyau, chaque envie... de devenir son propre morceau, de se développer sans être relié aux autres. C'est une fête à l'individualité."

Chaque single serait totalement indépendant?

Matthew: "On évite de parler de single. Quand on pense comme cela, on bride la créativité. Ça oblige à mettre une hiérarchie entre les morceaux, à se dire que l'un est plus important que l'autre... Ce que l'on s'interdit complètement. Dès que l'un de nous avait une idée, on la développait de la manière la plus naturelle possible, de façon à aller jusqu'au bout du morceau sans se mettre de barrières, sans se bloquer."

Leur moteur? La nouveauté!

Quand on arrive au 4e album en ayant connu un succès croissant, dans quel état d'esprit se sent-on: plus cool ou au contraire, de plus en plus sous pression?

Ziggy: "Il y a de plus en plus de pression, mais c'est surtout lié à l'envie de faire quelque chose de différent, de frais, de neuf...  On ne s'est pas mis de pression par rapport aux attentes du public, mais par rapport à nous, à notre envie de changer les choses, les habitudes. On a donc voulu utiliser d'autres outils, aborder la façon de travailler autrement. Le plus important, c'est l'excitation liée à la nouveauté. C'est notre moteur."
 

On est vraiment mû par l'envie d'explorer de nouvelles voies.

Concrètement, comme cela se traduit-il: par de nouvelles sources d'inspiration, de nouvelles instrumentations?

Romain: "Une des grosses différences sur cet album par rapport aux précédents, c'est qu'on l'a construit sur un an. On avait un brouillon que l'on a conservé et que l'on a travaillé durant cette année. Plutôt que de rassembler des idées et entrer dans un studio pour enregistrer en deux semaines, on a bossé entre Londres et Bruxelles sur des sessions que l'on avait déjà imaginées un an plus tôt, que l'on a fait grandir, bouger... Parfois, on a tout réécrit, parfois, le morceau est resté quasi tel quel qu'au début. Cette façon de bosser a été très prolifique. Et très cool!"

Côté scène

En travaillant sur les morceaux de façon indépendante, n'avez-vous pas craint une fois d'arriver avec l'album sur scène, qu'ils ne collent pas ensemble?

Matthew: "On n'a jamais fait nos disques en se disant qu'on devait faire gaffe à ce que ça donnerait sur scène ensuite. Même si longtemps, c'est sur scène qu'on se sentait le plus à l'aise. Le premier disque, Dubois died Today, a été créé sur scène, par la force des choses. Parce qu'à l'époque, on n'avait pas d'argent et donc pas d'accès aux studios d'enregistrement. Aujourd'hui, ça s'inverse, et on prend vraiment plaisir à bosser en studio, on s'amuse en créant.

Au moment de faire le disque, on pense à donner le meilleur de nous-mêmes pour le faire

 

On ne pense qu'à la scène ensuite. Ce n'est qu'alors, qu'on réfléchit à la façon de les jouer en live, avec la volonté de les partager au mieux avec le public."

Romain: "On ne compose pas en fonction de ce qu'on espère susciter chez le public. On ne se dit jamais 'Tiens, on va faire ça, ça donnera bien en live, le public va aimer, va répondre'. C'est d'ailleurs chaque fois une surprise pour nous de voir comment il réagit, parfois même sur des morceaux qu'il n'a pas encore entendus. C'est énergisant!"

Ziggy: "Et puis, on change souvent les chansons en live. L'énergie change d'un soir à l'autre. C'est ce que l'on adore quand on est sur scène!"

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