Un grain de voix rauque et singulier, des mélodies qui vous font dresser les poils, des textes, désarmants de sincérité, qui vous atteignent en plein coeur. Avec son 1er album (hi, my name is insecure), Sam Tompkins se hisse au rang de chanteur chouchou de la rédac’...
... et de Pierre Garnier qui, avant de rejoindre les rangs de la Star Academy déjà, postait de nombreuses reprises de l’artiste britannique sur ses réseaux sociaux. Nous avons rencontré son idole (qui est aussi devenue la nôtre).
Vous avez toujours rêvé de faire de la musique?
“J’ai toujours aimé chanter mais ce qui m’a vraiment donné envie de devenir musicien, c’est High School Musical (sourire). Troy Bolton (le personnage joué par Zac Efron dans les films, ndlr) jouait au basket et chantait. Il m’a prouvé, à moi qui aimais le foot, que je pouvais faire les 2. Vers 12 ans, j’ai donc commencé à poster des vidéos sur YouTube… que j’ai fini par supprimer parce que mes camarades de classe s’en moquaient. Et, puis, à 15 ans, je m’y suis remis. Parce que YouTube devenait le truc à la mode. C’était la plateforme qui avait permis à Justin Bieber de percer. A ce moment-là, j’étais sûr de moi. J’étais peut-être un peu naïf mais je n’avais aucun plan B.”
Votre entourage vous a-t-il soutenu dans cette voie?
“J’ai la chance d’avoir eu des parents qui étaient très ouverts d’esprit, à qui je pouvais parler de tout et n’importe quoi. Bon, je ne vais pas vous mentir, même s’ils trouvaient que j’avais une belle voix, ils n’étaient pas sûrs que je puisse réussir. Après tout, je viens d’un petit village britannique perdu. Mais, grâce aux réseaux sociaux, même les gens qui viennent de l’autre bout du monde peuvent se faire entendre.”
Est-ce que celles et ceux qui se moquaient de vous à l’école ont repris contact avec vous?
“J’ai reçu pas mal de messages de leur part. Je ne leur en veux pas. Moi aussi, j’ai dû blesser d’autres gamins quand j’étais ado. Mais, je sais que je ne suis pas obligé de pardonner ceux qui m’ont fait du mal.”
Vous avez gagné en confiance en vous?
“Pas dans tous les aspects de ma vie. J’ai confiance en ma musique mais je ne suis toujours pas sûr de moi quand je me retrouve au sein d’un groupe. Les gens pensent parfois que je suis malpoli parce que je ne dis rien, parce que j’ai l’air perdu dans mes pensées. On a tendance à croire qu’un artiste, puisqu’il est capable de se produire devant des milliers de personnes, a forcément confiance en lui. Mais, c’est l’une des nombreuses idées reçues que les gens ont sur moi.”
Quelles sont les autres?
“On pense souvent que je suis quelqu’un de déprimé parce que mes chansons sont tristes. Alors, oui, bien sûr, il m’arrive de pleurer, d’être submergé par l’émotion comme tout le monde mais, la plupart du temps, je rigole, je suis heureux, pas stressé. Et, je pense que, si j’ai cet état d’esprit, c’est parce que toute cette mélancolie que j’ai en moi, je la mets dans mes chansons.”
Les chansons tristes ont davantage le pouvoir d’aider les autres.
Vous n’y mettez jamais votre joie?
“Je n’aime pas écrire de chansons joyeuses. J’ai l’impression que les chansons tristes ont davantage le pouvoir d’aider les autres, qu’elles ont plus de profondeur. Et, pour moi, l’art doit avoir cette profondeur. Que ce soit une chanson, un film, une photo, un tableau: il faut que ça me fasse réfléchir, que ça me procure une émotion.”
Si aujourd’hui vous allez bien, vous avez vécu la dépression. Un conseil pour s’en sortir?
“Il ne faut pas tomber dans la co-dépendance, bien sûr, mais je crois que le plus important c’est de s’entourer des bonnes personnes. D’avoir autour de vous des amis, de la famille qui se préoccupe sincèrement de ce que vous ressentez et à qui vous seriez prêt à rendre la pareille. C’est ce qui rend belle l’humanité.”
@pierre_source Pierre sur « Numb » de Sam Tompkins 🥹 #pierregarnier #pierregarniermusique #pierregarniermusic #live #guitare #numb #samtompkins #pourtoi #foryou #fyp #foryoupage ♬ son original – pierre_source
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Quel est le morceau qui compte le plus pour vous sur votre album?
“See me, parce que j’y parle de mes complexes et que c’est rare d’entendre un homme déprécier son physique. C’est dur parfois de ne pas se sentir désiré, de ne pas avoir le corps musclé qu’un homme est supposé avoir selon les diktats de la société. Pendant des années, j’ai refusé d’aller à la salle de sport parce que j’avais peur du regard des autres. J’y suis allé et personne n’a regardé ce que je faisais. Les gens se concentrent sur eux-mêmes, sur leur image. Avec l’âge, je m’accepte de mieux en mieux.”
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