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Rencontre avec Nicolas Lacroix: ““Je vis nu mais je m’habille vite””

Star des réseaux sociaux, où il cumule plus de 2 millions d’abonné·e·s, Nicolas Lacroix – ou Nico en vrai – est avant tout un amoureux de la scène. L’humoriste belge le prouve avec un spectacle, Trop gentil, qui se joue à guichets fermés.

Être trop gentil, c’est un défaut?

« On a tendance à croire, en tout cas, que les gens gentils n’ont rien à dire! Je ne sais pas si je suis fier d’être gentil. C’est fatigant parfois de toujours faire passer le bonheur des autres avant le mien. Je me néglige et ça a toujours été comme ça. Par exemple, si un pote m’appelle parce qu’il est bloqué quelque part et qu’il veut que je vienne le chercher, j’irai. Même si je n’ai pas le temps et que j’ai une journée marathon! »

La dernière fois que vous avez réussi à dire non, c’était …

« ​​​​​​​Il y a 3 jours et j’ai étonné tout le monde! J’étais au spa et on m’a appelé pour me demander d’écrire une chronique pour la radio. J’ai dit que ce n’était pas le moment et je me suis mis en mode avion. Les moments de déconnexion sont rares et, celui-là, j’en avais besoin. Pour une fois, je me suis autorisé à être un peu égoïste. Personne n’est mort et le monde ne s’est pas arrêté de tourner. ​​​​​​​»

Si vous aviez du temps rien que pour vous, là, maintenant, vous feriez quoi?

« ​​​​​​​Je ne sais même pas ce qui me fait plaisir et ça m’angoisse. Je ne sais pas rester en place plus de 15 minutes. Je crois qu’il faudrait que j’arrive à apprécier de me poser devant un film, par exemple. Ou peut-être que je devrais me mettre au sport? Mais, je ne suis pas très sportif. ​​​​​​​»

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Au départ, votre spectacle aurait dû s’appeler C’était mieux avant. Vous le pensez?

« ​​​​​​​Je suis sans doute encore trop jeune que pour le penser. En fait, le truc, c’est que pour faire de l’humour, il faut se nourrir de ce qui nous entoure et force est de constater que, dans le climat actuel, c’est parfois difficile de ressortir quelque chose de positif. ​​​​​​​»

C’est GuiHome vous détend qui produit votre spectacle. Quel genre de relation avez-vous?

« ​​​​​​​Je l’ai d’abord rencontré furtivement à un bar à cocktails il y a quelques années. Je lui avais demandé de prendre une photo avec moi, que je lui ai d’ailleurs montrée il n’y a pas longtemps. Un jour, il m’a écrit sur Instagram parce qu’il avait vu mes vidéos et savait que je voulais faire de la scène. J’ai accepté de bosser avec lui et aujourd’hui c’est devenu un ami. ​​​​​​​»

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Depuis quand vouliez-vous faire de la scène?

« ​​​​​​​Depuis que ma grand-mère m’a emmené pour la première fois au théâtre quand j’étais gamin. Puis, je me suis mis à refaire les sketchs de François Pirette en classe. À l’époque, je trouvais ça puissant de pouvoir faire rire tous mes profs. Ma mère m’a avoué bien des années après qu’elle flippait de me voir vouloir faire ce métier. Elle avait surtout peur que je sois déçu. Plus tard, j’ai commencé à travailler dans la production de spectacles, notamment pour les frères Taloche. J’étais hyper impliqué, je m’amusais, c’était varié, diversifié. J’ai réalisé tout le travail qu’il y avait derrière un spectacle d’humour et je me suis juré que plus jamais je ne jugerais un métier sans l’avoir exercé. Et puis, il y a eu la crise sanitaire et j’ai commencé à faire des vidéos pour les réseaux sociaux... ​​​​​​​»

Cette ascension fulgurante sur les réseaux sociaux, vous l’avez vécue comment?

« ​​​​​​​Pour moi qui ai toujours aimé faire les choses à mon aise, y aller petit à petit, ça m’a fait un peu peur, je l’avoue. Je crois qu’aujourd’hui, si je me noie dans le travail, c’est pour éviter de réaliser ce qui est en train de m’arriver. Le soir, je vais souvent dormir chez mon copain pour éviter de me retrouver seul avec mes pensées au risque de faire une insomnie! ​​​​​​​»

J’ai déjà écouté des inconnus me parler de leurs malheurs pendant 20 minutes.

La notoriété, vous gérez?

« ​​​​​​​Ça reste bizarre quand on m’aborde en rue. Surtout que, je ne sais pas pourquoi, mais les gens ont tendance à me raconter leur vie. J’ai déjà écouté des inconnus me parler de leurs malheurs pendant 20 minutes. Le problème, c’est que je suis une éponge. J’absorbe leurs problèmes et j’en fais une affaire personnelle. ​​​​​​​»

On doit vous appeler Nicolas Lacroix ou Nico en vrai?

« ​​​​​​​C’est la même chose. Nicolas Lacroix est peut-être un peu plus sérieux. Enfin, j’ai dû apprendre à l’être. Car, on m’a souvent reproché de tout tourner en dérision! En même temps, il n’y a rien de mieux que le rire pour détendre la situation, pour apaiser un conflit. ​​​​​​​»

© Romain Garcin

Qu’est-ce que nos lecteur·rice·s seraient surpris·e·s d’apprendre sur vous?

« ​​​​​​​Je vis nu! Quand le facteur sonne pour apporter des colis, je lui demande d’attendre un peu le temps que je m’habille. Mais, je m’habille très vite du coup. Je danse seul dans mon salon aussi, ça me permet de défouler. »

En tournée en Belgique du 6 avril au 31 mai. Infos: Nicolaslacroix.be

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