10 surprises quand on regarde ““Desperate Housewives”” 10 ans après
Huit ans après la diffusion de son dernier épisode, et 16 ans après avoir pris d’assaut nos écrans, “Desperate Housewives” se savoure dans son entièreté, sans devoir attendre une semaine pour lever le suspense, grâce à Amazon Prime. Mais la série vaut-elle toujours le coup après toutes ces années?
Si vous nous demandez notre avis, on vous le dit d’emblée: oui. Par contre, attendez-vous à quelques surprises en vous replongeant dans le microcosme aussi cossu que dysfonctionnel de Wisteria Lane. La preuve par dix...
Susan est insupportable
Dans nos souvenirs, c’était une gentille fille un peu (beaucoup) maladroite, malheureuse en amour alors qu’elle méritait tellement qu’on l’aime, vu comme elle était adorable. En vrai, c’est une plaie qui appelle ses proches à la rescousse à chaque fois qu’une de ses mauvaises décisions la met dans l’embarras (et ça arrive très souvent) et qui en plus est une mère absolument irresponsable pour Julie. Ne parlons même pas de ses pitoyables manigances amoureuses, ça va nous filer des ulcères...
Et Edie n’est pas si terrible
Edie, avec ses cheveux péroxydés et sa langue acerbe, c’était LA méchante, non? Ben non, en fait, et le plus souvent, elle est même une des premières victimes du cinéma irritant au possible de Susan, qui lui pique deux mecs d’affilée, flambe sa maison, et arrive encore tout de même à jouer la victime. Injuste, mais les créateurs de la série se sont clairement rattrapés en offrant les meilleures répliques à Edie.
La mode des années 2000 était franchement horrible
Pour nos yeux d’ados, Susan et Julie étaient habillées de manière chic et décontractée, pile ce à quoi on voulait ressembler, tandis que Gaby était le summum de l’élégance -logique, vu qu’elle était mannequin à Manhattan avant. Adultes, au-delà du fait qu’on ricane à chaque fois que Gabrielle parle de son passé de mannequin du haut de son mètre dix, on est horrifiées de voir l’enchevêtrement improbable de couleurs, textures et breloques de leurs tenues, sans parler de la vulgarité de la plupart des ensembles de Gaby. Une minijupe satinée et des talons aiguilles à 9h du matin en banlieue, really?
Tous les couples sont dysfonctionnels
Bien sûr qu’on ne rêvait pas de la relation entre Bree et George ou entre Edie et Dave, mais on ne pouvait pas s’empêcher de se dire que Tom et Lynette avaient un amour super solide, que Gaby et Carlos vivaient une vraie passion dévorante et ne nous lancez même pas sur Mike et Susan alias “le couple parfait”. Lolilol. Dans les faits, Tom est un grand enfant mené à la baguette par Lynette, c’est un miracle que Susan n’ait pas poussé Mike à la crise de nerfs et Gabrielle et Carlos ont le genre de relation à fuir à tout prix. Oupsi.
Paul Young n’est pas (tant) un monstre
BIEN SÛR qu’il a tué Marta Huber (après qu’elle ait fait chanter sa femme et l’ait poussée au suicide, ce qui n’excuse rien, mais bon) et bien sûr qu’il est le champion des regards en coin ultra creepy, sans parler de ce qui s’est passé avec Zack-Dana, sauf que justement, c’est sa femme qui est responsable de ça, et du reste, il est bien victimisé par le quartier qui passe chacun de ses épisodes à l’accuser de tout et de rien, la plupart du temps sans preuve aucune.
Karen McCluskey est une vraie queen
Si les scénaristes de la série n’avaient pas rendu ça impossible, on serait sincèrement plus que partantes pour mater une série de dix saisons qui soit dédiée à Karen, ses cardigans et son sens impeccable de la répartie. Une vraie queen, on vous dit.
Bree prend super cher
On était tellement concentré.e.s sur le fait qu’elle avait un sacré balai “quelque part” et que ce brushing de poupée bizarre là, olala, qu’on en était passé.e.s à côté du fait qu’entre son mari qui a une crise cardiaque chez une escort girl (qui est aussi l’ennemie de Bree), son boyfriend qui tue le mari en question puis fait un chantage au suicide, son deuxième mari qui a tué quelqu’un et voulu tuer Mike, sans oublier ses deux enfants, Bree prend très, très, très cher. Sachant qu’elle aurait apparemment été inspirée de la mère du créateur de la série, Marc Cherry, on ne sait pas quoi en penser.
Certaines blagues ont (très) mal vieilli
“Blagues” sur les homosexuels, les gros, les minorités ethniques... Certains diront que de nos jours, “on ne peut plus rien dire”, mais on se permettra de répondre qu’à l’époque, peut-être qu’au contraire, on se permettait un peu trop. Et d’envoyer notre amour et compassion à l’actrice choisie pour être humiliée dans l’épisode de l’anniversaire de Danielle, dans la deuxième saison.
Mais pas la série, par contre
Si on passe outre certains dérapages verbaux et “blagues” vraiment bof qui trahissent son âge, la série n’a pas pris une ride et est toujours aussi distrayante seize ans après sa première diffusion, et même en ayant vu tous les épisodes. C’est qu’ils multiplient tellement les intrigues dans chaque saison qu’il est impossible de se rappeler de tout, et parfois, on retient autant son souffle que lors de la première fois. MIKE SORTIRA-T-IL UN JOUR DU COMA ET SE MARIERA-T-IL AVEC SUSAN? Suspense entier.
D’ailleurs, on rêve toujours d’habiter Wisteria Lane
Sans les meurtres ni les voisins pénibles, entendons-nous bien. Mais à part ces deux “détails”, les maisons aux façades pastel bordées de glycine de cette rue pittoresque ont elles aussi très bien vieilli, et on se verrait franchement bien habiter l’une d’entre elles, surtout que sans qu’on s’explique comment, ils ont l’air de vivre un doux printemps toute l’année sur place, et ça, ça nous parle.
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