
Amir se confie sur ses débuts d’acteur: ““Je me suis complètement métamorphosé””
Amir, qui vient de devenir papa pour la troisième fois, tient aussi son premier rôle pour la télévision dans La belle et le boulanger.
Les félicitations sont de rigueur! Comment se passe cette nouvelle vie à 5?
« C’est actif! Les nuits sont courtes, mais c’est surtout beaucoup de joie. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’ai l’impression d’avoir une vraie famille, un truc qui a pris de l’envergure… sans doute parce qu’il y a désormais plus d’enfants que d’adultes à la maison. »
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C’est la première fois que vous devenez père depuis la disparition de votre maman. Comment le vivez-vous?
« La question coup de poing pour commencer! J’apprécie que vous y ayez pensé. C’est évident que ça change tout, mais je pense que, justement grâce à ma mère, les enseignements qu’elle m’a laissés, sa lumière, j’ai réussi à me concentrer davantage sur le bonheur qui entourait cette naissance, que sur son absence à elle. J’ai eu la sensation qu’elle était là sans être là, qu’elle participait à tout. Évidemment, j’aurais préféré que les choses soient différentes, mais sa disparition n’a pas noirci le tableau. On perd les anciens, on adopte les nouveaux. C’est un cycle qui est cohérent. C’est l’inverse qui serait triste. »
Quand on essaie de satisfaire tout le monde, on a tendance à s’oublier soi-même”
Place à plus de légèreté maintenant avec ce premier grand rôle pour la télévision. Comment vous êtes-vous préparé?
« Je voulais adapter cette série (The Baker and The Beauty est une production israélienne créée en 2013, ndlr) depuis un moment et, quand j’ai proposé ce projet aux producteurs, il s’est avéré qu’ils en avaient déjà les droits. Les étoiles se sont alignées de façon complètement improbable. J’ai été encadré par un coach, par le réalisateur, Hervé Mimran, mais aussi une team de comédiens très expérimentés qui m’ont permis de vite oublier l’angoisse de tenir un premier rôle. »
Benjamin, votre personnage, est boulanger. Que connaissiez-vous de cette profession?
« Ça a été une vraie découverte! J’ai l’impression qu’à chaque fois que je jouerai un rôle, je serai amené à découvrir un nouvel univers. Un métier dont j’ignore tout, un véhicule que je n’ai jamais conduit, une forme de relation que je n’ai jamais connue. Contrairement à la musique, où je me dois d’être le plus fidèle à celui que je suis, ici, je me suis complètement métamorphosé. »
Benjamin est ce qu’on appelle un people pleaser: il dit « oui » à tout. Est-ce qu’en ça, vous lui ressemblez un peu?
« C’est l’un de mes complexes. J’essaie d’ailleurs de travailler là-dessus. Car je sais que, quand on essaie de satisfaire tout le monde, on a tendance à s’oublier soi-même. Benjamin me rappelle un peu l’homme que j’étais il y a quelques années. »
C’est quoi la solution?
« Arrêter d’être constamment dans la sur-empathie, de réfléchir à la place des autres, d’avoir l’impression qu’on va vexer, décevoir. On gagne le respect des autres en s’affirmant, plus qu’en s’effaçant. Il faut s’écouter soi, trouver sa place. Tout ça, c’est une question de confiance en soi. Grâce à ce métier, je pense que j’en ai un peu plus. Quand on est autant confronté à sa propre image, il faut pouvoir l’assumer. Sinon, c’est une souffrance quotidienne constante. »
La première fois que vous avez pensé à vous sans vous soucier de l’avis des autres, c’était…
« Quand j’ai quitté ma vie paisible, mon job rassurant, pour tenter ma chance dans la musique parce que je savais que c’était là où je voulais aller. Autour de moi, tout le monde était inquiet pour des raisons compréhensibles. Il a fallu que je sois fort, que je me dise: ‘ Ce n’est pas grave s’ils ont peur, je vais y aller pour moi, sans me justifier, et j’irai jusqu’au bout. ’ »
J’aime sortir de ma zone de confort amoureuse.”
Dans la série, Benjamin tombe amoureux de Louise, une it-girl qui vit dans un monde de strass et de paillettes complètement opposé au sien. Pensez-vous qu’un couple puisse fonctionner quand on est issus d’univers totalement différents?
« Je pense que l’amour est plus fort que les différences. Et que le fait d’accepter les écarts de pensées, les écarts de philosophies de vie, donne une ampleur plus importante à l’amour parce qu’il naît d’un effort. Il est plus tenace, il est moins facile. Plus on est challengé, plus on travaille pour qu’il tienne. Donc, au contraire, j’aime beaucoup l’idée de sortir de sa zone de confort amoureuse. »
De par son statut de célébrité, Louise est constamment traitée comme une princesse, alors qu’elle aspire à plus de simplicité. En tant que star de la musique, vous avez été confronté à cela aussi?
« À la maison, rien n’a changé. Je vis tout à fait normalement. Mais, c’est vrai qu’à l’extérieur, mon statut me confère parfois une place de privilégié. Que je n’ai pas toujours envie d’accepter! Car je ne trouve pas ça très sain d’imaginer que le fait de passer à la télé nous donne des droits supplémentaires. »
La belle et le boulanger, le mardi à 20 h 10 sur La Une.
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