Ce journaliste belge va bientôt devenir une femme et on salue son courage
En Flandre, on ne présente plus Boudewijn Van Spilbeeck. Ce grand reporter de la chaîne de télévision VTM vient de faire preuve d’un courage sans nom en annonçant à la télévision sa décision de devenir une femme.
À 58 ans, Boudewijn Van Spilbeeck peut se targuer d’avoir une carrière brillante. Le journaliste de la chaîne VTM Nieuws a déjà interviewé de nombreuses personnalités et couvre les plus grands faits d’actualité depuis 1989. Mais récemment, il s’est fait connaître au-delà des frontières pour une tout autre raison. Lundi dernier, il a annoncé à la télévision son changement de sexe. Désormais, Boudewijn s’appelle Bo.
Dans un communiqué de presse, VTM a montré tout son soutien à son journaliste de talent. La chaîne lui a d’ailleurs consacré une émission spéciale, diffusée le 30 janvier dernier. Le reporter y a expliqué toute sa réflexion, vieille de 15 ans, le processus de ce changement d’identité mais aussi le chemin à parcourir pour l’acceptation de sa famille.
Je suis mon nouveau moi, ce à quoi j’aspire depuis si longtemps”.
Depuis six mois, Bo suit un traitement hormonal qui a déjà montré de nombreux effets positifs: “Les effets des hormones féminines sont incroyables. Je vois que mon corps est déjà féminin”. Dans quelques semaines, elle passera sur la table d’opération en vue d’une augmentation mammaire et d’une opération sexuelle. Et après? Retour au boulot, comme avant. VTM a bien insisté sur ce point: aucune différence ne sera faite entre Boudewijn et Bo.
Du côté de sa famille, Bo restera mariée à Jeanne, son “âme soeur”. Ses deux enfants de 26 et 27 ans devront choisir s’ils continuent de l’appeler papa ou pas. “Je pense tout de même qu’ils vont continuer à m’appeler papa, ou tout simplement Bo, comme mon épouse le fait depuis le début de notre mariage» a expliqué Bo.
Lors du JT de la RTBF, elle a expliqué: “j’espère que ma transition et, surtout, le fait qu’elle a été rendue publique aideront des gens qui, depuis des années, sont mal dans leur corps, qui y pensent, qui y songent, mais qui n’osent pas le faire. Moi-même, il y a 15 ans, j’ai voulu le faire et je n’ai pas osé : j’avais peur de perdre mon boulot que j’aime tant – être reporter”. Une belle démonstration de courage que l’on salue.
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